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À l'heure où l'on ne parle que de mémoire, collective ou
individuelle, de remémoration et de célébration, quelles sont les
forces positives de vie, de lien, de contact, propres à l'oubli ?
Simon-Daniel Kipman, psychiatre et psychanalyste, interroge
la signification de nos oublis : que nous montrent-ils et que nous
cachent-ils ? Que découvrons-nous à force de chercher des mots
insaisissables, des instants dont le souvenir s'est évanoui?
Indice précieux et indispensable, il prend sens dès lors qu il est
décrypté dans sa forme ou dans sa fonction. Aussi est-il essentiel
de le déceler, tant pour comprendre son fonctionnement
psychique que pour améliorer nos méthodes thérapeutiques.
De la petite enfance au deuil, ce livre passionnant, qui aborde
également le culte de la mémoire et de la remémoration
systématique, est un éloge de l'oubli dans sa fonction vitale.
Mécanisme psychique constant et massif, il nous empêche
d'encombrer notre mémoire forcément limitée, libère la pensée,
favorise l'innovation et stimule la curiosité.
Il est des rencontres qui permettent parfois de faire émerger des émotions enfouies, une parole perdue… une « Autre scène » ! Et pour une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, ces instants sont précieux. Peut-on imaginer que les oublis ou, à l’inverse, les souvenirs qui accaparent la pensée ont un sens dans l’histoire de la personne ? Et, si oui, que disent-ils de son vécu actuel ? de son identité ? de la souffrance qui est sienne dans cette régression imposée ?