En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
Si les troubles cognitifs peuvent altérer la relation au patient, Hélène Oppenheim-Gluckman nous invite à réfléchir sur le type de cadre et de pratique psychothérapique à mettre en place avec ces patients cérébro-lésés, et plus particulièrement sur la place de la cognition dans notre économie psychique.
La clinique des patients cérébro-lésés montre que les troubles cognitifs atteignent le sujet dans sa sensation d’identité et d’existence. En se situant dans le champ de la causalité psychique inconsciente, à quel type d’expérience subjective les patients sont-ils confrontés lorsque surgit une atteinte des catégories de la pensée dont la cause est organique ?
La fonction de supervision est souvent convoquée au sein des équipes de travailleurs sociaux, mais qu’en est-il de la place et du rôle du professionnel qui l’assurera ? Quelle est la nature de ses interventions ? Si la fonction de superviseur touche au « désencombrement » du transfert s’établissant entre un sujet et un professionnel, reste à voir les paradoxes de cette position et les exigences qu’elle requiert.
Mesurer la diversité des problématiques des patients déficients intellectuels amène à s’interroger sur le sens de « leurs difficultés de penser et sur la difficulté de l’institution de penser » son action pour eux. Travail avec médiat, analyse des transfert et contre-transfert, rencontre des familles, le psychologue peut devenir un « passeur de monde », tissant un lien qui permette au patient de s’exprimer, de comprendre et d’être compris.
D’abord objet de discussion puis motivée par les patients eux-mêmes, la psychothérapie en ligne devient réalité. Mais comment le cyberespace agit-il sur les pratiques cliniques ? Et comment peut-il être utilisé par les professionnels ? Cette réflexion nécessaire face aux dérives possibles au développement de « cliniques numériques » analyse les liens entre psychothérapie et Internet.
Se contenter de commenter les performances cognitives des enfants dits « surdoués » ne peut suffire pour les comprendre et proposer des modalités de prise en charge adaptée à leurs souffrances. Au contraire, une approche dynamique du fonctionnement psychique peut prendre tout son sens ici : par un bilan psychologique complet de l’enfant, il devient possible de présumer la fonction du « surinvestissement de la pensée », d’appréhender le sujet dans son ensemble et de remonter à la source du trauma.
Compétente pour juger les sujets accusés d’avoir commis un crime, la cour d’assises répond de la justice. Mais quand ses codes et fonctionnements sont perçus sous un angle psychanalytique, le procès prend alors des airs de cérémonial où l’espace et la parole ont un rôle majeur, où les places et gestuelles de chacun sont mises en scène. Une expérience existentielle, accompagnée d’une conceptualisation dans un registre lacanien, nous retranscrit cette théâtralisation.
Si l’aliénation au délire d’un autre est possible – un individu actif transmet un délire « construit et plausible » à un individu « sain d’esprit », passif, qui va adapter ce délire à la réalité –, la mise en commun du délire l’est d’autant. Chacun est contaminé par le délire de l’autre et l’intègre au sien : on parle de « délire à deux ». Mais quels sont les mécanismes de cette psychopathologie et comment fonctionnent les sujets impliqués ? Illustration à partir de l’hypothèse d’un délire à deux à l’œuvre au sein du couple Fourniret.
La mémoire est à situer également dans son rôle dans la transmission intergénérationnelle. Et se pencher sur cette dimension fondamentale conduit à comprendre la mémoire dans ses distorsions, ses lacunes, ses dérives, ses surgissements imprévisibles, autant que dans ses productions poétiques et ses mystérieuses et fascinantes alchimies.
La perspective neuropsychanalytique tient tout particulièrement compte de l’articulation du soma et de la psyché, des traces mnésiques et de la pensée, dans l’observation des défaillances de la mémoire, de la dégénérescence neurofibrillaire et de l’involution démentielle (marque de la maladie d’Alzheimer). Et s’appuyant sur l’analyse des causalités organiques et psychiques combinées, des effets dévastateurs sur la neurogénèse des états dépressifs, du stress, de l’angoisse, il est possible de proposer des dispositifs de nature à ralentir ces effets et à assurer le meilleur vieillissement possible.