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La psychopathologie n’occupe le devant
de la scène que lors de faits d’actes
criminels commis par des personnes
étiquetées « malades mentales ».
Hors cela, peu de mots sur la situation
de la psychiatrie actuelle, sur la réalité du
vécu, les errances, les difficultés familiales,
etc.
Lorsqu’une personne mise en cause pour un double meurtre présente, lors de son expertise,
les symptômes d’un moment psychotique, peut-on pour autant émettre une hypothèse
de culpabilité si l’on ne sait pas à quoi ils se rattachent ?
Retour sur l’affaire régulièrement médiatisée de cet adolescent de seize ans accusé
de passage à l’acte meurtrier, qui fut jugé sain d’esprit par les experts psychiatres,
condamné à perpétuité par la justice, puis acquitté et libéré. Serge Raymond revisite
l’expertise qu’il avait réalisée alors en postulant un moment psychotique. Exprimant
à l’époque un doute sur sa culpabilité, il revient sur cette condamnation à laquelle,
selon lui, aurait dû se substituer un non-lieu, si ce n’était l’acquittement.
Si des passages à l’acte meurtrier
de sujets connus pour leur schizophrénie
paranoïde interviennent souvent après
un élément déclenchant, savoir repérer
les indicateurs psychopathologiques ou
de dangerosité, entendre et travailler sur
les délires de persécution ou de préjudice
permettraient de mieux prendre en compte
leur souffrance et d’empêcher certains
drames. Les quelques cas présentés ici
et les pistes de stratégies thérapeutiques
visant ces distorsions cognitives à l’œuvre
en font la démonstration.
La médiation thérapeutique est souvent associée aux objets supports de médiation qui prendront fonction d’espace transitionnel et favoriseront la créativité. Lorsqu’elle prend
pour cadre le groupe, le processus de médiation bénéficiera du travail de chacun et des interactions qui en découleront. La dimension thérapeutique s’inscrira alors dans l’évolution
du groupe lui-même, l’institution constituant la première enveloppe contenante.
Bernard Chouvier, spécialiste des médiations groupales, éclaire cette clinique.
L’été approche, il est temps de commencer à tout oublier, sauf ce qui remonte. Et il est des après-coups
doucereux. Ainsi en va-t-il de la lecture du livre de Laurent Selsik, Le Cas Eduard Einstein 1.
Dans une partie de billard à trois bandes, l’auteur nous balade dans les méandres des liens familiaux entre Albert Einstein, son ex-femme et leur fils aîné, psychotique traité à Burghölzli, la fameuse institution psychiatrique suisse
dirigée par Eugen Bleuler et connue pour ses éminents spécialistes, tel Carl G. Jung. La correspondance d’Einstein avec Freud, incarnée essentiellement par le texte « Pourquoi la guerre ? », prend ici une autre tournure : comment ne pas
penser à ces autres guerres, intimes, perdues par des parents pour tenter de sauver leur enfant ? « Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution », écrira Einstein en exil.
Autour de la table, il n’y a que les patients. Personne pour les regarder,
les écouter, les juger, les encourager ou les contredire. Les professionnels
du soin ne sont pas loin, mais n’interfèrent pas. Du seul fait de ce dispositif original imaginé par
l’équipe du CATTP de Mulhouse, une ébauche de mise en lien autonome peut être initiée.
En psychiatrie comme en psychologie clinique, le patient ne se réduit pas à ses symptômes ni à sa maladie qui ne peuvent pas être compris dans leur seule dimension négative et « handicapante » : ils ont un sens au regard de l'histoire du sujet relevant de diverses formes pathologiques de conflits, de traumatismes, de blessures psychiques. La reconnaissance d'un sens, certes au départ énigmatique, est la condition de toute prise en charge psychothérapique.
C'est ce que nous enseigne la psychanalyse. Les auteurs reprennent ici la description des grands syndromes psychiatriques actuels en leur apportant l'éclairage de la métapsychologie freudienne et postfreudienne ainsi que celui de la psychopathologie psychanalytique et transculturelle d'aujourd'hui, sans ignorer l'apport des neurosciences, de l'éthologie, de la phénoménologie ou de l'école systémique. Ces approches théoriques de la clinique apparaissent indispensables à une sémiologie contemporaine des troubles psychiques et psychiatriques donnant à celle-ci les moyens de comprendre ce qu'aucun scanner ni aucune statistique ne peuvent montrer, à savoir les dynamiques, les conflits et les déchirures psychiques sous-jacents à l'expression de ces troubles.
Caminante est l’un des ces jeunes errants qui va d’un groupe à l’autre ou qui voyage
seul avec son chien… Sa rencontre a ouvert une voie singulière de réflexion
sur l’errance envisagée ici comme un aménagement psychique permettant
de rendre moins destructrice une psychose à l’œuvre depuis l’adolescence.
Un autre regard que l’on peut poser sur ces jeunes pour mieux les accompagner dans le « monde » dans lequel ils sont parvenus à s’inscrire.
Comme en témoigne l’adoption du Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale en janvier dernier, le sort des personnes que les économies
modernes jettent à la rue – hors de leur domicile et, parfois même, hors de leurs frontières – est une préoccupation majeure du gouvernement
de Jean-Marc Ayrault.