La CGT UFMICT a lancé une pétition pour demander la modification du décret de la loi Durafour sur le statut des psychologues cadres de la fonction publique hospitalière. Elle propose la création d'un troisième grade, comme c'est déjà le cas pour les psychologues de la fonction publique d'Etat.
La pétition, lancée le 16 mars dernier a déjà recueilli plus de 8 500 signatures. Elle réclame la modification du décret Durafour portant sur le statut des psychologues de la fonction publique hospitalière.
Dans son courrier, la CGT prouve que l'indice majoré en début de carrière n'a pas évolué depuis 1995. Cela implique aujourd'hui que l'indice salarial pour un jeune psychologue est inférieur à celui d'un cadre de santé de 98 points, de 46 points par rapport à un sage-femme et de 4 points par rapport à un infirmier. Et l'écart se creuse en fin de carrière. Pour preuve : la différence s'est accrue de 156 points d'indice terminal entre 1995 et 2016 entre les sages-femmes et les psychologues. Bien sûr au détriment des psychologues.
Pourquoi demander la création d'un troisième grade ?
Au delà du décrochage salarial, la CGT a pour requête d'intégrer les doctorants en psychologie car le décret ne reconnaît pas les psychologues titulaires d'un doctorat. On observe une fuite des doctorants à l'étranger faute de moyens engagés en France.
Autre point abordé : la problématique des contractuels. Ils sont très nombreux, près de 60 %. Hors la création d'un 8e échelon, comme le préconise la Ministre, est "hors d'atteinte", estime la CGT. Il faudrait en effet 43 années pour atteindre l'âge de la retraite. Pour le syndicat, la création d'un 3e grade est nécessaire et permettrait une homogénéisation des statuts avec les psychologues de la fonction publique d'Etat. Cette mesure répondrait aux fortes attentes de la profession "pour la reconnaissance et l'inscription des psychologues et de la discipline de la psychologie à l'hôpital."
Une position politique plutôt favorable à la médecine
Pour abonder en ce sens, la CGT dénonce la position sociopolitique de l'Etat de favoriser le "tout-médical" sans prendre en compte l'approche psychologique. Le syndicat insiste pour que la psychologie soit reconnue en tant que discipline des sciences humaines et inscrite distinctement dans l'hôpital aux côtés de la discipline médicale.
Clémentine Hillairet
Pour plus d'informations, contactez la CGT UFMICT à cette adresse : ufmict@sante.cgt.fr