Le 1er Février dernier, le corps des psychologues de l’Éducation Nationale a eu un an (voir brève du 27/03/2017). Regroupant les professionnels exerçant dans les premier et second degré, ce corps se donnait notamment pour objectif de rendre plus visible le statut de psychologue tout en modifiant les conditions d’accès au métier. L’occasion de faire un point de situation sur un métier souvent mal considéré par l’opinion publique et pourtant aujourd’hui placés au cœur de réformes importantes.
Le rôle des psychologues dans la réforme de l’accès aux études supérieures
Le plan étudiant, présenté le 30 Octobre dernier et mis en œuvre dès cette année, mobilise fortement les psychologues intervenant dans le second degré. Pourtant, ces professionnels sont peu cités dans les textes initiaux, renforçant leur sentiment de manque de reconnaissance.
Or, le passage d’Admission Post Bac à Parcoursup’ étant anxiogène pour les lycéens, une grande part de ces personnels se retrouvent fortement sollicités notamment pour la rédaction des projets motivés, les échéances de la plateforme approchant.
Enfin, une part importante de ces psychologues a été mise à contribution lors des deux semaines de l’orientation rendues obligatoires par la reforme, au travers de l’animation d’ateliers de groupe ou de rendez-vous dédiés.
Une période transitoire concernant le recrutement
Le changement des conditions de recrutement amène aussi son lot d’incertitudes. Ainsi, en ce qui concerne le second degré, à la fin de cette année scolaire sortiront de formation à la fois les lauréats de l’ancien concours (ayant suivi deux ans de formation) et ceux de la nouvelle mouture (un an de formation). Peu d’informations sont à ce jour connues sur les ouvertures de postes, notamment dans les académies ayant recours à des psychologues contractuels. Ces personnels non titulaires étant par nature voués à ne pas être reconduits dans leur emploi.
Un corps unique, deux spécialités
L’un des buts de la création du corps était de rapprocher les psychologues exerçant dans le premier degré de ceux travaillant en collège et lycée. Une démarche somme toute logique si l’on prend en compte le cycle de consolidation (ou cycle 3) regroupant CM1, CM2 et 6e. Dans les faits, force est de constater que ce rapprochement reste particulièrement sujet aux volontés individuelles de chacun et aux dynamiques de collaborations locales.
Loin de dresser un constat négatif de cette première année des psychologues de l’Éducation nationale, il conviendra cependant de garder un œil attentif sur la continuité de l’évolution de la pratique de la psychologie en milieu scolaire.
Benoit Catel
Pour aller plus loin :
Brève du 27/03/2017, Journal des Psychologues : https://www.jdpsychologues.fr/actualites/creation-du-corps-des-psychologues-de-l-education-nationale-0
Projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants, 22/11/2017 : http://www.assemblee-nationale.fr/15/projets/pl0391.asp