S'étranger de soi, s'approcher de l'autre
Journées d'études organisées par la Société de psychanalyse freudienne.
Freud n’a cessé d’approfondir son questionnement autour du sentiment d’inquiétante étrangeté depuis son article éponyme jusque dans Un trouble de mémoire sur l’Acropole (Lettre à Romain Rolland) où il affirme que, dans certains cas, « on bien une partie de la réalité nous apparaît commet étrangère, ou hien c’est une partie de notre propre moi» qui le devient à nos yeux. Sans la vacillation identitaire qu’offre la perception de l’étrangeté à nous-mêmes, nous resterions prisonniers de notre monde fantasmatique, sans autre « point de vue ». La traversée des phénomènes de dépersonnalisation où l’on « s’étrange » de soi- même ne serait-elle pas alors le témoin de moments tout à fait féconds dans une cure, propices à I’intégration du nouveau ? Nous nous proposerons, en de nombreux dialogues, d’explorer comment le voyage analytique, quand il donne lieu au plus étrange et au plus étranger en soi, permet de s’approcher de la figure de l’autre et des autres en s’affranchissant du mensonge de Ieur menace.
Lieu : ASIEM