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L’or pur de la langue
Une récente étude sur la schizophrénie publiée par l’anthropologue Tanya Marie M. Luhrmann a montré qu’en comparant des sujets psychotiques issus de trois continents différents (Amérique du Nord, Inde, Ghana), des différences culturelles significatives apparaissent dans la façon de vivre des hallucinations auditives. Pour le sujet américain, les voix sont agressives, il est question de cris, de dispute, de guerre. Pour les sujets indiens ou africains, cette impression d’une intrusion dans un univers clivé entre mondes interne et externe laisserait place à une forme de reconnaissance face à des voix qui donnent des conseils, dans un monde rempli d’individus reliés entre eux.
Demande d’euthanasie et sclérose latérale amyotrophique
Effroyable, tant par sa rapide évolution que par les lourds handicaps qu’elle provoque, la maladie de Charcot suscite sidération et détresse face à une mort annoncée. Confronté à la question douloureuse de la fin de vie, le personnel soignant est incité à fournir des réponses, y compris dans des demandes d’euthanasie. Au-delà des positions dogmatiques, il s’agit avant tout d’apporter une écoute.
Quand le dire devient symptôme. Un cas de bégaiement
Parler en bégayant est une souffrance telle que le terme « handicap » est souvent revendiqué. Pourtant, les sujets concernés se refusent trop souvent d’investir le soin, comme si l’espoir d’une guérison était vain. Un paradoxe illustré par un cas clinique.
Le corps-auxiliaire, un savoir-faire soignant
Le sujet dépendant, en situation de handicap moteur, forme avec le soignant une dyade singulière. Si le corps du soignant fait fonction de suppléance du handicap physique, qu’en est-il de son psychisme ? Quels sont les effets de cette utilisation sur ces professionnels intimement convoqués dans cette relation ?
Disparaître de soi. Quand « je » devient un autre
S’extraire de son quotidien, quitter son environnement social et familial, abandonner parfois son état civil, sont autant de situations étudiées par David Le Breton dans son dernier ouvrage, situations qui équivalent à « disparaître de soi ». Faut‑il y voir une nouvelle manière d’être au monde, ou plutôt les fondements de certaines formes de pathologie ?
L’art comme psychothérapie
La question qui se pose ici est de savoir si l’art peut avoir une valeur psychothérapeutique. Et, de fait, la question est double : l’art peut‑il être une psychothérapie pour l’artiste, créateur d’une œuvre d’art ? Et l’art peut‑il être une psychothérapie pour celui qui perçoit une œuvre d’art et en jouit ? L’analyse de quelques exemples tirés de la littérature ou de l’art pictural nous guidera dans cette réflexion.
Le lieu de l’institution et l’espace de l’adolescence. Promenade en institut médico-éducatif avec Donald Meltzer
La conceptualisation de Donald Meltzer autour du conflit esthétique permet d’appréhender l’importance des premières relations d’objet dans ses aspects attractifs et menaçants. Entrer dans cet IME accueillant des adolescents avec autisme, psychose et pathologies limites, et suivre les premiers pas de Paul dans le bureau du psychologue nous permettent de mieux appréhender cette notion et ses prolongements avec la construction d’un espace privé et la violence de la rencontre. Vers une « éthique du lien empreinte de prudence et de reconnaissance »…
Rôle de l’esthétique dans les ateliers à médiation artistique
Si certains patients peuvent s’avérer réticents à toute prise en charge thérapeutique en face à face, certains peuvent néanmoins se laisser séduire par le biais de médiations thérapeutiques où l’attrait pour un idéal esthétique ou encore le transfert à l’art pourront venir jouer les vecteurs de sublimation… L’exemple d’un atelier d’écriture mené par une psychologue clinicienne et un écrivain en psychiatrie de secteur.
Esthétique, thérapie et citoyenneté : quelle beauté transmettre ?
Renforcer l’estime de soi, donner une forme à sa vie, trouver ou retrouver une place de citoyen… par la création artistique, l’exposition et l’édition de ses œuvres… tel a été l’objectif de l’action menée par Jean-Philippe Catonné dans le champ de la santé mentale tout au long de sa carrière. Il nous présente ici la « philosophie » de ses ateliers « Arts et thérapie »…
Esthétique et création dans la clinique anorexique
Que proposer à des patientes anorexiques suspendues entre la vie et la mort, là où le désir rencontre la pulsion de mort ? L’expérience esthétique contenue dans un dispositif d’ateliers à médiations thérapeutiques, fondé sur des concepts développés par des psychanalystes pour lesquels la vie psychique s’enracine dans le corps, semble porteuse de cette possibilité de remise en pensée et en mot de la subjectivité.