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Être psychologue dans la société libanaise en temps de guerre
Quarante ans de guerre civile ont ravagé le Liban, pays marqué par de multiples crises économique, sociale, politique et sanitaire, et par l’urgence d’une prise en compte des conséquences psychosociales sur la population. C’est après avoir mené un âpre combat que les psychologues ont aujourd’hui un statut réglementé, reconnu par l’État libanais. L’auteure nous témoigne ainsi en filigrane de son expérience auprès d’enfants en difficulté scolaire, dans un contexte culturellement marqué par un modèle patriarcal, de son combat quotidien à faire du psychologue un professionnel légitime.
La psychologie en Tunisie postrévolutionnaire : éléments d’histoire, état des lieux et perspectives
Le climat postrévolutionnaire de la Tunisie, exacerbé par des mutations profondes de la société, aurait pu permettre aux psychologues que se déploie leur savoir-faire consolidant ainsi leur identité professionnelle. L’auteure explique comment l’indifférence des autorités décisionnaires, les lacunes dans l’accompagnement des jeunes psychologues diplômés, la persistance d’une théorie désuète au détriment d’une expérience de terrain, pérennisent le manque de reconnaissance de la discipline et du statut de psychologue.
Multiplication des dispositifs de remboursement : quid du psychologue ?
L’annonce en avril dernier d’un énième dispositif de remboursement, soit le « Forfait 100 % psy enfant », a jeté la consternation parmi les psychologues, lesquels ont répondu à l’appel à mobilisation du 10 juin dernier. Mais, pour bien comprendre cette colère qui n’a cessé de s’amplifier depuis quelques mois, une contextualisation de l’évolution de la place des psychologues s’avère nécessaire, et ce, à travers les trois rapports « psychiatrie-santé mentale » du début des années 2000.
Concordance des temps
Depuis le début de l’année 2021, l’intérêt porté aux psychologues s’est accru de manière exponentielle.
L’éducation, oui… mais laquelle ?
Depuis longtemps, la psychologie a fourni des théories et des expérimentations sur les questions d’éducation, de développement et d’apprentissage, et participe toujours aux sciences de l’éducation.
Le cadre, un (non) processus ?
Intervenir en équipe mobile auprès de personnes en situation de souffrance psychologique et de précarité sociale nécessite de poser, comme dans toute prise en charge, un cadre structurant. Mais lorsque s’instaure un lien qui se prolonge insidieusement à travers la messagerie vocale du téléphone portable du service, peut-on toujours considérer le cadre comme un espace favorisant le processus de symbolisation ? S’appuyant sur le concept, développé par José Bleger, du cadre comme « non‑processus », l’auteur illustre son propos avec l’histoire de Mia.
Génocide et survivance chez les personnes yézidies
Tout génocide entraîne des conséquences dramatiques, notamment d’ordre psychique. Il sera question ici des situations tragiques vécues par les Yézidis, une minorité ethnique et religieuse non mulsumane, lors des exactions revendiquées par l’État islamique, au nord de l’Irak. Comment les survivants parviennent-ils à s’approprier l’impensable lorsque leur vie a été dévastée ? L’auteure rend compte, d’une part, du soutien essentiel engagé par une organisation non gouvernementale auprès des victimes. D’autre part, de l’appui qu’en tant que psychologue, elle s’est efforcée d’apporter aux professionnels d’un hôpital exposés à la souffrance de leurs patients.
Le doudou, un objet transitionnel à l’épreuve de l’interculturalité
Travailler dans un orphelinat au Maroc, pour une psychologue de culture occidentale, demande de s’adapter à la culture de l’autre et de réinterroger sa pratique clinique et son positionnement au sein de l’institution. C’est cette expérience que vient nous partager l’auteure qui, à travers le prisme du doudou, questionne plus spécifiquement la notion d’objet transitionnel sur les plans théorique, clinique et interculturel.
La place cachée du mort
L’auteure aborde la question du deuil, sous l’angle particulier du défunt « caché » et néanmoins encore présent, à bas bruit, dans le vécu familial. Dès lors, quelle posture adopter pour le thérapeute quand, dans le cadre d’une consultation, cette omniprésence s’exprime de manière diffuse ? Se pourrait-il qu’un travail de reconnaissance de l’existence de ce « tiers pesant » aide à débloquer un processus de deuil jusqu’alors non accompli ? Le cas clinique d’Azad et de Fariba vient illustrer le propos.
Familles et soignants dans un service de cardiologie congénitale
Si certaines formes de cardiopathie congénitale ne présentent pas de danger pour la vie de l’enfant, d’autres, en revanche, ruinent tout espoir de guérison. Pour des parents qui doivent faire face à la disparition de leur tout-petit, comment survivre à une telle tragédie ? Quels peuvent être les ressentis de l’équipe médicale qui s’est entièrement vouée à ce que le parcours de soins, long et intense, mis en place aboutisse à la survie du bébé ? Le vécu d’une mère et celui des soignants impliqués nous sont ici partagés.