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Rêver, inventer, créer ? Figures du masculin/féminin
La Déclaration universelle des Droits de l’Homme a progressivement permis la reconnaissance des singularités, celles constituant notamment les figures du masculin et du féminin. L’auteure établit ici une analogie entre les droits égalitaires agissant comme médiation entre les hommes et les femmes et les activités thérapeutiques en tant que médiateur dans la psychothérapie institutionnelle. Illustration nous en est donnée à travers le « médiateur jardin » qui a favorisé un travail sur l’altérité, élément qui est au cœur de la psychothérapie institutionnelle.
Sur l’histoire de quelques traitements de la folie
Comment les hôpitaux de jour, dont le tracé historique est ici résumé, ont-ils ouvert la voie à la psychiatrie de secteur ? Née sous l’impulsion de psychiatres désaliénistes renommés, tels François Tosquelles, Lucien Bonnafé, entre autres, elle ambitionne de soigner « hors les murs » à travers un accompagnement social visant à la réinsertion. La psychothérapie institutionnelle, dont les bases furent jetées par François Tosquelles, converge-t-elle avec la psychiatrie de secteur ? L’auteur nous livre son point de vue étayé de quelques éléments de réflexion.
De l’institution à l’institution soignante, enjeux actuels
L’abord psychanalytique porte son attention à la fonction instituante, ses effets d’humanisation au regard de la violence des idéaux et des enjeux des pulsions. La dimension, non pas celle du sujet adapté aux institutions dominantes, mais celle de la folie sera au centre des inventions de dispositifs d’accueil et de soin. Mais, de fait, qu’en est‑il aujourd’hui ?
Le club thérapeutique. Une culture du lien
Les périodes de confinement, où tout un chacun a dû se conformer à la consigne de l’isolement dictée par les mesures sanitaires, ont éprouvé la dualité que constituent le singulier et le collectif. Le sujet n’a du sens que dans la rencontre avec l’autre, les autres, postule l’auteur. C’est pourquoi diverses actions d’engagement, de solidarité, ont été mises en œuvre par le groupe des « WhatsAppeurs » d’un club thérapeutique. Partage d’expérience énoncée comme une aventure heureuse dans la « culture du lien ».
Que reste-t-il du transfert institutionnel ?
Pourtant ancrées dans l’histoire de la psychiatrie, la psychothérapie institutionnelle et sa politique de psychiatrie de secteur sont fortement remises en cause. En lieu et place d’une pensée clinique induisant une parole libre entre soignants et soignés, activant le processus de transfert institutionnel, une prise en compte du sujet, les impératifs socio-économiques en vigueur viennent disqualifier l’essence même de l’approche institutionnelle d’inspiration psychanalytique. L’auteur s’inquiète, dans cet article, du risque de pérennisation de cette situation.
Dignité, handicap et inclusion par un projet de logement autonome
À partir de leur expérience auprès de personnes souffrant de handicap moteur, les auteurs soulignent l’importance de la prise en compte des valeurs du sujet dans l’accompagnement vers l’autonomie en logement adapté. Cette posture, soutenant ainsi l’expression d’un mieux‑être, favoriserait le vécu d’une vie plus digne. Cependant, cet engagement peut aussi faire advenir une tout autre adhésion du patient, ainsi que l’illustre le cas de monsieur P.
Comment lesdits enfants des rues habitent la rue. Notes sur la « suradaptation paradoxale »
Comment les enfants de rue, en situation de fracture familiale et sociale, se confrontent au fait de s’aménager un abri dans la rue, malgré les multiples dangers et conditions de vie délétères ? L’auteur développe ici le concept de « suradaptation paradoxale » chez certains jeunes en errance qui ne manifestent pas, à dessein, de signes suffisamment préoccupants pour demander de l’aide, mais qui pourtant mettent en avant d’autres enfants qui en auraient besoin. Partage d’une expérience de terrain au Mali autour de ces formes de résilience en faux-self.
Un toit pour exister : de la caravane à la maison, désirs et déboires des Gens du voyage
Si avoir un toit renvoie à l’idée matérielle de jouir d’un abri, c’est dans son acception de contenant psychique qu’une analyse des spécificités de la vie en caravane chez les gens du voyage nous est proposée. Outre l’itinérance qu’induit le style de vie nomade, l’habitat caravane est l’expression d’une culture quasi ancestrale d’éducation, de maintien du lien transgénérationnel. Aussi, lorsqu’il s’agit d’abandonner ce lieu de vie pour un logement fixe et en dur, quels bouleversements cela implique-t-il ?
Vers, dans et par le logement : de l’imaginé au réel, respect des choix et obligations
Pour le non-errant, vivre dans la rue est une notion abstraite rendant difficilement saisissable ce qu’implique d’être sans domicile. Les observations proposées ici, issues d’un travail socio-éducatif auprès de personnes en rupture d’habitat, fournissent des éléments éclairants sur le devenir du lien social, et du sentiment d’isolement paradoxalement ressenti lors de l’accès au logement. Est soulignée aussi l’importance d’un accompagnement qui se fonde sur la relation et sur le temps, nécessaires à une appropriation subjective du passage de la rue vers un logement plus pérenne.
Clinique psychosociale et fonctions de l’habitat
Fournir un logement à une personne qui en est dépourvue n’est pas un acte anodin, selon l’auteure. À partir d’une expérimentation visant à faciliter l’accès au logement à des ménages en situation de précarité, une lecture des différents processus psychiques à l’œuvre chez ces sujets nous est ici proposée. Tout en s’appuyant sur les concepts d’auto-exclusion – se fondant sur le paradoxe de « s’empêcher de vivre pour vivre » – et de désubjectivation, elle partage quelques clés de compréhension des liens entre psyché et habitat. Une analyse qui rend compte des différentes fonctions de l’habitat, et de ce qu’elles induisent chez les sans-abri.