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La langue morte du syndrome de Münchhausen par procuration
Lorsqu’un parent produit ou simule chez son enfant des symptômes dans le but de lui faire jouer le rôle du malade, puis le présente aux médecins pour qu’il soit soumis à des traitements et examens multiples, on parle de « syndrome de Münchhausen par procuration », une fusion pathologique qui déshumanise l’enfant. Cette identification « vampirique » est, pour le parent, une réponse de survie à une atteinte narcissique trouvant son origine dans les générations précédentes.
La santé : quoi de neuf ?
Le recours aux outils numériques devient incontournable dans la société actuelle. Le milieu de la santé en ressent particulièrement les mutations qu’ils induisent, touchant directement le système de santé, les dispositifs de soins, mais aussi les relations entre les différentes catégories professionnelles, entre le malade et le médecin. Des constats qu’analysent Danièle Brun et Jean-Claude Sardas et qui seront développés lors du Colloque « La santé : quoi de neuf ? »
Derrière les algorithmes et la culture managériale, la nudité du pouvoir
Depuis plusieurs années, le psychanalyste Roland Gori examine les évolutions de notre société, notamment sous les effets de la « révolution numérique ». Dans son dernier livre, La Nudité du pouvoir. Comprendre le moment Macron, il s’interroge sur la nature du pouvoir actuel, dénonce des élites qui ont, selon lui, abandonné les idéaux de justice et d’égalité au profit de la performance, et alerte sur un « fascisme numérique » qui menacerait la démocratie.
Un an après #MeToo. Paroles, récits individuels et collectifs
Le déchaînement sur les réseaux sociaux de l’énonciation, de la dénonciation des violences sexuelles faites aux femmes, est le fondement de multiples controverses qui conduisent l’auteure à s’interroger sur cette prise de parole qui, pour beaucoup, agit telle une libération de la parole et une étape émancipatrice. Est-ce une avancée contre les agressions sexuelles ? La loi du silence sera-t-elle vaincue ?
La psychanalyse peut‑elle être féministe ?
Le déferlement des mouvements féministes agite l’opinion publique. Cet appel à la reconnaissance de la femme peut invoquer la réalité de la place et du rôle dévolus aux femmes dans l’histoire de la psychanalyse. Si, jadis, la « science de Freud » s’est montrée quelque peu discrète sur la richesse des travaux de psychanalystes femmes, comment peut-elle aujourd’hui participer à penser la cause des femmes ?
L’émergence d’un nouveau féminisme
Le combat des femmes se poursuit pour une reconnaissance de leur statut, l’acquisition et la perpétuation de droits civils et politiques, au même titre que les hommes. Un féminisme toujours actif qui, aujourd’hui, cristallise les atteintes faites à la dignité des femmes, revendiquant que soient légiférés le harcèlement, les abus sexuels et les viols. L’auteur discerne là la naissance d’un nouveau féminisme.
Malaise dans la société
Cela a été dit dès le début, trop c’est trop. L’augmentation des carburants, et pas seulement du gazole, a fait déborder le vase ou plutôt le réservoir, déjà trop plein. Les taxes précédentes, non digérées, comme la csg augmentée sur les retraites, et aussi celles annoncées, sont ressorties à juste titre. Et les informations sur les multinationales qui ne paient pas ou presque pas d’impôts ont augmenté encore un sentiment d’injustice. Cela associé à un style autoritaire, à une communication condescendante, voire méprisante, et à un acharnement sur la voiture en limitant abusivement la vitesse, on a obtenu un mélange détonnant, qui s’est appelé « gilets jaunes ». Voilà pour le point de départ qui a profité d’une diffusion ultrarapide et inédite par les réseaux sociaux.
Du refus de l’inégalité économique, sociale et psychique : une question de démocratie
Nombreuses sont les formes d’inégalité entre les hommes et les femmes qui s’expriment encore autant dans la sphère publique que privée. Si les luttes féministes se sont dressées contre la domination masculine, n’est-ce pas là avant tout pour soulever un impensé de la démocratie ?
Le sexisme après le mouvement MeToo
En dépit de la monstration médiatique des souffrances et violences sexuelles subies par les femmes de par le monde, via #MeToo, la prise de conscience d’une société égalitaire peine à s’entrevoir. Pour certains, les revendications d’égalité citoyenne susciteraient la crainte de perdre les privilèges que conférerait une société patriarcale. L’auteur s’interroge sur la possibilité qu’une parole d’hommes puisse converger avec le discours féministe.
Les frères Coen à l’œuvre : The Ballad of Buster Scruggs
Jean-Bertrand Pontalis plaint ces hommes qui pensent que dormir est une perte de temps 1. Ils sous-estiment avec cette attitude un des lieux de l’existence ; ils courent vite, ils sont pressés, et traversent le palais sans découvrir ses richesses. Ils n’écoutent pas le conseil que Cavafy donne au voyageur dans son poème Ithaque, lui souhaitant que soient nombreux les matins où il découvrira des ports inconnus, et de s’arrêter devant les échoppes phéniciennes pour acquérir les belles marchandises (nacres, coraux, ambres, ébène et, surtout, des parfums voluptueux 2).