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La médicalisation de la fin de vie : une tentative de mise à l’écart des questions existentielles ?
Depuis l’introduction du concept de care en 1967, et pour répondre à l’évolution sociétale sur les questions liées à la fin de vie, le législateur n’a eu de cesse de réécrire les textes de loi transformant peu à peu la philosophie des soins en phase terminale au profit d’une médecine palliative. Serait-ce là le signe d’une société qui souhaiterait s’affranchir de l’angoisse liée à la mort ? Les auteures interrogent ici l’influence exercée par ce cadre législatif sur les positions subjectives de chacun et ce que peut apporter la psychanalyse pour penser notre rapport au réel, à la maladie et à la finitude.
Professionnels de la santé et fin de vie : un équilibre précaire entre les demandes et les ressources
Accompagner des patients en fin de vie et leurs familles plonge certains soignants dans une profonde souffrance qui les conduit parfois à envisager de quitter leur travail. Face à un équilibre souvent précaire entre les ressources dont ils disposent et les demandes liées à la complexité des ces services de soins, que disent-ils de leurs besoins pour garantir leur santé psychologique au travail ? Quels leviers sont à envisager ? Éléments de réponse.
Les médecins confrontés à la fin de vie : charge de travail, charge émotionnelle, dilemmes et santé psychologique au travail
La problématique de la fin de vie à l’hôpital soulève de nombreuses questions d’ordres éthique, relationnel, organisationnel et de santé psychologique chez les médecins. Considérée comme une population particulièrement exposée au risque de souffrance au travail, comment leur permettre de prendre en compte cette réalité intrinsèque à leur métier tout en préservant leur propre santé ? Quelle place les psychologues peuvent-ils avoir à leurs côtés ?
Les aides-soignants et les infirmiers face à la fin de vie : l’impact sur leur détresse et leur bien-être
Accompagner les patients en fin de vie mobilise chez le soignant des ressources émotionnelles spécifiques, mais nécessite aussi un environnement psychosocial soutenant pour faire face aux conflits éthiques et à la faible latitude décisionnelle. En prenant appui sur une enquête qualitative menée auprès de professionnels de santé, cet article souligne le rôle prépondérant du soutien social et de l’organisation de travail dans le maintien du bien-être des soignants et le rôle primordial d’une approche préventive auprès des professionnels confrontés à la question de la fin de vie.
100 ans après sa naissance, l’héritage de Maud Mannoni
Maud Mannoni, qui fut à l’origine de l’École expérimentale de Bonneuil avec Rose-Marie et Yves Guérin et de la notion d’institution éclatée, nous a laissé une œuvre originale, puisant autant dans l’antipsychiatrie et l’École de Palo Alto que chez Jacques Lacan ou Donald W. Winnicott. À l’occasion du centenaire de sa naissance, Maurice Villard nous invite à la relire ou à la découvrir, et à mesurer ainsi combien ses travaux et ses critiques d’alors sur les pratiques institutionnelles, l’idéologie du rendement, la normalisation ou encore la psychiatrie infantile étaient précurseurs et sont hélas toujours d’actualité.
L’accès précoce à la pornographie chez les enfants non pubères
Depuis quelque temps, et notamment depuis le confinement, les équipes de la protection judiciaire de la jeunesse observent une recrudescence de cas mettant en cause des adolescents non encore pubères pour des faits d’origine sexuelle. Si ces passages à l’acte, isolés ou répétés, interrogent, la plupart s’inscrivent dans un contexte d’accès précoce à des contenus pornographiques. L’auteur propose un éclairage à travers les histoires de Nicolas, Maxime et Lorenzo.
Jean Moulin, un « non » préservé en lui
Lorsque l’on évoque Jean Moulin, c’est l’image du héros symbolique de la Résistance de la Seconde Guerre mondiale qui surgit, mais aussi celle de victime de la barbarie nazie. Et son histoire, tout autant que ses dessins humoristiques, qu’il signera sous la plume de « Romanin », sont bien les traces de cet engagement profond dans la vie citoyenne et politique. C’est à une relecture de ce destin tragique, où les oppressions du réel semblent parfois avoir rejoint des points de souffrance traumatique, à laquelle nous invite ici Yves Morhain.
Plongée en abymes : The Sinner
Nous descendons d’une longue série de générations de meurtriers qui avaient dans le sang le désir de tuer comme peut-être nous-même encore », écrivait Sigmund Freud en 1915, lucide comme souvent ; depuis, nous savons que le « peut-être » est de trop. Il paraît même qu’on pourrait tuer le temps, alors qu’en vérité c’est lui qui nous tue ; pourtant, le temps n’est pas qu’assassin, comme le chantait Véronique Sanson, il permet aussi de varier les plaisirs culturels.
Clinique de l’infertilité : le désir d’enfant à l’épreuve du réel du corps
Le recours aux services d’assistance médicale à la procréation s’est démocratisé au cours des dernières décennies, permettant aux couples d’espérer contourner l’obstacle qui les laissait jusque-là dans l’impasse de la réalisation de leur désir d’enfant. Mais ces situations d’infertilité sont souvent génératrices de souffrance et confrontent le sujet à un réel qui peut faire effraction et engendrer des impacts subjectifs, notamment dans le vécu répété des traitements. L’illustration clinique présentée ici vient en témoigner.
La culture entre Eros et Thanatos en contexte tunisien
Le cadre culturel offre des rituels qui entourent les grands événements de la vie d’une personne : naissance, mariage, mort. Ces rituels, hérités, signent une transmission et inscrivent le sujet dans un cadre d’appartenance. En ce sens, l’auteure pose l’hypothèse que le rapport à la culture peut s’appréhender de la même manière que le rapport à la mère, sécurisant et contenant, mais aussi paradoxal quand la culture devient objet de clivage. Elle s’appuie sur le contexte culturel tunisien pour en faire la démonstration.