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La dépression comme tentative de putsch
L’analyse d’un fragment d’entretien révèle chez une patiente dépressive un moment psychotique paradoxal. Celui-ci semble trahir la dynamique psychique à l’œuvre. La dépression de cette femme s’inscrit dans un temps où notre civilisation sécrète à profusion cette humeur. Au-delà des événements amenant brusquement les êtres au bord d’un gouffre, le désinvestissement de l’Autre comme référence, Dieu ou autre idéologie, favorise, entre autres, ce mode de régression.
« L’être déprimé, c’est un enfant écrasé par un père tout-puissant. »
Pierre Fédida (2001)
Psychosomatique de l’eczéma du nourrisson
La dermatite atopique chez le nourrisson met en évidence une véritable souffrance de la famille autour de la difficulté à accepter la séparation. Cette approche de la compréhension des troubles psychosomatiques, qui lient personnalité du sujet et groupe familial, pose la nécessité d’un cadre prenant en charge la souffrance de l’enfant et celle de son environnement proche. Une recherche sur l’axe générationnel de l’origine du symptôme est ici posée, l’interdit de penser familial étant majeur dans ce type de troubles.
Psychisme, méthode et modèle
Peut-on formaliser l’objet psychique dans un système de pensée complexe ? Pour que le psychisme humain soit scientifiquement pensable, il serait nécessaire de le saisir par trois temporalités simultanément : chronologique, a-temporelle et intemporelle. C’est avec l’aide de cette modélisation, appelée « dispositif ternaire », qu’un nouveau schéma dynamique de recherche est ici avancé.
Étude psychopathologique des rapports entre épilepsie et psychose
La fréquence de l’épilepsie est plus importante chez les sujets psychotiques que dans la population en général. Dès lors, bon nombre de chercheurs ont étudié le lien de causalité entre psychose et épilepsie. Si celui-ci n’est pas montré de façon évidente, la littérature s’entend pour dire que la crise d’épilepsie dans les psychoses aurait une fonction défensive, le sujet y ayant recours lorsqu’il n’est plus en mesure de supporter son environnement. Être absent à soi-même lui permet, sur le mode pulsionnel, de se retirer provisoirement du monde, en sachant que cette forme d’abandon du corps, de séparation, comporte un risque, parfois mortel, qu’il faut mesurer.
Le psychologue, le directeur et le qualiticien
La structure dans laquelle j’interviens en qualité de psychologue clinicien est d’une taille moyenne, hébergeant deux unités de soins de suite et de réadaptation (SSR), une unité de soins de longue durée (USLD) et plusieurs unités d’établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Maisons de retraite, retraite du désir ?
La maison de retraite a connu bien des changements en trente ans. Elle s’est démocratisée et accueille plus spécifiquement des personnes du quatrième âge, celui où l’autonomie et la santé déclinent. Conscientes de leur état, elles vivent souvent très douloureusement cette situation. Aucune institution gériatrique n’est idéale, mais il revient au psychologue de veiller sur le bien-être psychique et le « bien vieillir » des résidents, ce qui nécessite un accompagnement personnalisé, passant par l’écoute, l’échange ou encore le déploiement d’une attention spécifique.
L’empathie, au cœur du jeu social
L’être humain peut être doté d’une incroyable capacité d’empathie, tout aussi grande que sa faculté à la mettre en sommeil. Dans quel cadre un individu
prive-t-il un autre du bénéfice de son empathie ?
Serge Tisseron passe en revue les situations dans lesquelles une personne est tentée, pour se protéger, de limiter son degré d’empathie et révèle, entre autres, le rôle crucial joué par la petite enfance et l’organisation de la vie sociale dans l’apparition ou l’absence de ce ressenti.
L’empathie, des réponses aux questions majeures
Le concept d’empathie soulève de nombreuses questions quant à son processus d’apparition, son origine, ou encore la nature des sujets à même de l’éprouver. Différentes théories ont tenté de définir ce phénomène complexe sans véritable consensus.
Voyage en Lycanthropie et réflexion sur la nouvelle violence
Cette réflexion découle principalement de deux faits.
La réforme contre le professionnalisme
Réformes par-ci, réformes par-là. Qu’est-ce qui n’est pas à réformer ? Et pourquoi tant de réformes ? Ce vocable à la mode n’est-il pas en train de passer ? Alors même qu’il promettait de beaux jours, des jours meilleurs : il fallait dépoussiérer les administrations, dynamiser la production et le commerce, libérer les énergies, valoriser le travail… en somme, se redresser.
