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De la migration aux affres de l’exil. Quels dispositifs d’accueil pour ceux qui viennent d’ailleurs ?
La migration, acte volontaire instillant davantage la découverte d’un ailleurs, se démarque de l’exil qui, lui, est un départ contraint avec l’espoir de survivre. Ainsi, migration et mobilité peuvent s’apparier tandis que l’exil induit l’itinérance, voire l’errance. Cette discrimination est, selon l’auteur, un élément fondateur de la clinique de l’Autre pouvant conduire à un accompagnement mieux adapté aux projets migratoires et à une prise en charge contenante des exilés, qui prévienne l’effondrement dépressif et les passages à l’acte.
Le voyage, symptôme de son époque
Composante inhérente à la condition humaine, le concept du voyage et sa concrétisation se sont transformés au fil du temps. Décrivant en premier lieu son évolution historique, l’auteur aborde le voyage en tant que phénomène pathologique, sous l’angle psychanalytique. Les cinq cas cliniques présentés démontrent que l’examen de l’inconscient peut aider à démêler les symptômes qui entravent le sujet et lui permettre de se saisir de sa vérité.
Voyager en quête de Soi
Le backpacker, littéralement « voyageur sac à dos », est jeune, libre de tout engagement professionnel, organise son voyage tel un parcours initiatique pouvant se révéler déterminant dans ses futurs choix de vie. À la recherche d’authenticité, il espère, dans sa découverte d’autres ailleurs, se différencier pour mieux se trouver. Mais qu’en est-il quand cette construction d’identité échoue à s’exprimer ? De plus, l’auteure s’interroge aussi sur le risque potentiel de la disparition des voyages physiques au profit des voyages virtuels qui se profilent.
Être bien nulle part ?
Une Maison d’accueil spécialisée a pour mission de veiller au plus près des besoins de ses patients-résidents dépendants, lesquels expriment de manière récurrente le désir d’un « partir » ailleurs. Mais que recouvre cette demande ? Quelles sont les alternatives que se créent l’institution et son équipe de soignants pour entendre cette revendication ? Comment y répond-elle en dépit des résistances ambivalentes que témoignent ces mêmes résidents ? Le partage d’expérience que nous propose ici l’auteure apporte quelques éléments de réflexion.
Expatriation à l’étranger, quand un ailleurs vient favoriser la mobilité psychique
L’expatriation peut offrir bien des avantages. Outre qu’elle élargit l’horizon professionnel et peut donc constituer une valorisation non négligeable pour les entreprises, elle procure souvent un certain confort de vie. Pour autant, nombre de ceux qui ont vécu cette expérience peuvent se laisser surprendre par quelques mouvements psychiques inattendus, non explorés. En effet, si l’expatriation peut favoriser renouveau, métamorphose, elle signe, entre autres, une volonté de fuite nécessitant un travail d’introspection.
Changer de lieu, changer de contexte : une ressource quand le couple est mis à mal
Lorsqu’un couple est en profonde difficulté, qu’il en vient à en envisager la fin, la mise à distance des vicissitudes du quotidien peut‑elle représenter un garde-fou pouvant protéger la relation d’une rupture ? Le choix de la non-cohabitation ou encore l’aménagement de temps privilégiés peuvent être source de renouveau, de complicité retrouvée. Cependant, il est important de préserver les lieux du couple, ceux ayant un sens privilégié, qui font partie de leur histoire, nous dit l’auteure.
Normal People
Je lisais Portes ouvertes sur Freud, un livre qui fera date. Il s’agit de la publication, en langue française – grâce à Michel Gribinski, traducteur et coauteur de l’ouvrage –, de l’appareil critique de James Strachey, traducteur de la fameuse Standard Edition, version anglaise des Œuvres complètes de Freud. Et quand je dis « appareil critique », je pense aux introductions et aux notes apportées par Strachey, ainsi qu’aux présentations de Gribinski, qui éclairent de manière fort originale la lecture des textes freudiens.
Illusions et croyances
Depuis l’Antiquité, les gens se bercent d’illusions, parfois à leur insu, parfois volontairement.
Adios Diès (D10S)
Le soleil se lève sur Villa Fiorito, un bidonville de la banlieue de Buenos Aires, soit un immense labyrinthe de rues en terre battue parsemé de baraques en tôle. Hier, il a plu et le sol est encore boueux ; pourtant, Dieguito ne s’arrête pas, il répète encore ses cabrioles avec son ballon en cuir usé. Il joue, animé d’un rêve qu’il a confié, déjà, à un journaliste armé de sa caméra : jouer une coupe du monde pour son pays et la gagner.
Les larmes et la vie
Expression de toute une mosaïque d’émotions, les larmes rendraient compte d’un trop-plein de tristesse, de peur, de colère, voire de rage, mais aussi de joie, d’empathie. En cela, elles opèrent tel un livre ouvert sur notre monde interne, et peuvent être accueillies comme libératrices. Mais qu’en est-il de celui ou celle qui ne s’autorise pas un tel exutoire ? Cela manifesterait-il un refus de l’autre, à qui, selon l’auteure, les larmes sont destinées ?