Dossier : journal des psychologues n°287
Auteur(s) : Collectif
Présentation
Le vieillissement de la population a pour conséquence une augmentation sensible de la prévalence des pathologies neurodégénératives associées (Ferri et al., 2005). Parallèlement, les demandes d’évaluation neuropsychologique chez les personnes âgées connaissent une croissance exponentielle. La contribution des psychologues cliniciens spécialisés en neuropsychologie à ces évaluations est primordiale. Dans nombre de cas, l’apport diagnostique et thérapeutique de l’intervention neuropsychologique est décisif, notamment en début de maladie. Encore faut-il que les psychologues puissent réaliser, dans de bonnes conditions, les bilans neuropsychologiques nécessaires au diagnostic et un accompagnement thérapeutique de qualité (recommandations professionnelles de la Haute Autorité de santé, mars 2008). Or, aujourd’hui, dans beaucoup de consultations mémoire, une pression quantitative constante s’exerce sur le psychologue en poste afin qu’il réalise des « bilans courts ». La qualité même de son travail et donc sa portée auprès de la personne accueillie et de sa famille tout au long de la maladie sont ainsi mises en danger.