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La reconnaissance de la douleur physique de l’autre socialise-t-elle ?
La capacité d’empathie est-elle consubstantielle à l’espèce humaine ou cette disposition fondamentale à la socialisation peut-elle s’émousser jusqu’à disparaître ? À partir d’une expérience en milieu carcéral auprès de jeunes délinquants violents, les auteurs ont mis à l’épreuve leur hypothèse selon laquelle ceux-ci souffriraient d’un défaut de capacité d’empathie.
Entre les murs, entre les mots. Si l’expression m’était contée
Le dernier film de L. Cantet, déjà remarqué pour ses deux précédents longs métrages flirtant déjà avec le document, fait œuvre. La Palme d’or du dernier festival de Cannes est un grand film humaniste, dense, soutenu, à vif. Comme un entomologiste, il scrute la relation professeur-élève dans un crescendo maintenu constamment sous tension. Au-delà du débat sur le caractère pédagogique du propos, L. Cantet montre comment les enjeux relationnels prennent le pas sur l’apprentissage, c’est-à-dire que la relation transférentielle est bien au cœur de toute « éducation au savoir ».
Dépression, narcissisme et mécanisme de défense chez des adolescents suicidants
Cet article résume le travail d’étude et de recherche que Solène Guittot a mené dans le cadre de son master de psychologie auprès d’adolescents dans un désir de mort, sous la direction d’Amal Bernoussi et de Jacqueline Finkelstein-Rossi. Elle interroge ici les liens entre dépression, narcissisme et mécanisme de défense chez trois adolescents suicidants hospitalisés dans un service de pédopsychiatrie.
Violence et adolescence : réflexions écosystémiques
La violence peut être appréhendée comme une tentative vitale d’autonomie. À partir de l’exemple de l’anorexie mentale qui constitue une situation extrême de violence contre soi-même, l’auteur montre que le repérage des facteurs socioculturels et familiaux est nécessaire pour la mise en place de démarches thérapeutiques opérantes.
Connaître et penser, pour quoi faire ? Apports de la théorie de Freud
Dans une démarche qu’il voulait scientifique, Sigmund Freud a élaboré un modèle mécaniste et déterministe de l’appareil psychique, caractérisé par la circulation d’énergie dans un réseau évolutif de représentations, qui lui a permis d’aborder de façon originale les questions de la connaissance et de la pensée. Après Freud, quel bénéfice les sciences cognitives pourraient-elles tirer de la prise en compte de déterminants tels que le corps, l’inconscient et le désir ? À les négliger, la modélisation des fonctions cognitives prendrait un risque méthodologique important. L’auteur appelle donc à une multidisciplinarité ciblée.
L’accueil familial thérapeutique en question : vers une spécificité des indications
S’adressant aux enfants et aux adolescents, et pensé dans une logique d’intégration à un dispositif de soin existant déjà, l’accueil familial thérapeutique se trouve être une solution alternative à l’hospitalisation. Le récit et l’analyse de deux situations d’accueil viendront éclairer la spécificité de l’indication de ce type de soin, sa mise en œuvre et sa portée thérapeutique.
Accords et tremblements (sur les frères Quay)
Dans Formulations sur les deux principes du cours des événements psychiques 1, Freud rappelle comment l’artiste arrive à concilier ces deux principes opposés qui sont le principe du plaisir et le principe de réalité.
Le créateur ne peut pas s’accommoder du renoncement à la satisfaction pulsionnelle exigée par la réalité et se détourne donc de celle-ci pour laisser libre cours à sa vie fantasmatique. Mais, ensuite – voici le sceau de l’artiste –, il parvient à revenir vers la réalité, « il trouve la voie qui ramène de ce monde du fantasme vers la réalité », pour reprendre les mots freudiens.
Il crée ainsi, en ayant comme matériau son univers fantasmatique, des « réalités d’une nouvelle sorte » qui nous concernent tous, car l’artiste arrive à figurer ce à quoi nous avons dû renoncer. Le cinéma des frères Quay 2 est la preuve la plus éclatante du bien-fondé de la thèse freudienne.
Penser l’institution pour soigner ses patients
Dans une société où est directement remise en question la place de chacun, où, professionnellement, la fonction de psychologue est attaquée, où l’agir prime sur la pensée, l’accompagnement psychothérapeutique est en risque de souffrir de l’impact de ces mouvements. L’on perçoit alors combien l’institution, la famille et le patient peuvent parfois être enkystés dans des jeux d’alliance et de séduction narcissique qu’il faut parvenir à déjouer afin de pouvoir envisager un véritable travail psychothérapeutique.
L’agrément adoption : accès à une autre parentalité ?
Adopter, ce n’est pas accueillir un enfant pour une durée plus ou moins déterminée, mais faire sien pour toujours un enfant qui n’est pas issu de soi, et devenir parent de cet enfant-là, fonder par là même une famille. L’évaluation psychologique, obligatoire dans le cadre de la procédure d’agrément en vue de l’adoption d’un enfant, ne peut-elle être pensée aussi comme un temps d’accompagnement dans l’élaboration psychique d’une parentalité adoptive ?
L’agrément des assistants familiaux : l’évaluation du projet d’accueil d’un enfant
Accueillir un enfant, ce n’est pas adopter, mais intégrer temporairement dans sa famille un enfant qui n’est pas le sien en préservant la place de ses parents. Dans un souci constant de préserver l’intérêt de l’enfant, d’identifier la place qui lui sera attribuée dans le projet de vie de la famille d’accueil et d’évaluer si celle-ci lui permettra de se construire, c’est un travail d’évaluation et de réflexion que le psychologue engage avec la famille candidate à l’agrément.