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Longue peine et fin de peine entre humeur et liberté. Un réaménagement psychique
Le soutien psychologique, voire l’accompagnement psychothérapeutique, est aujourd’hui plus fréquemment proposé aux personnes incarcérées. En maison centrale, la longueur de la peine favorise cet investissement, mais il s’agira alors d’anticiper la sortie au-delà des problématiques de réinsertion pure et d’analyser ce qu’elle vient signifier pour le sujet dans son histoire et dans la confrontation à un réel devenu inconnu.
La prise en charge thérapeutique en centre pénitentiaire
Le milieu carcéral est un espace empreint de violence où l’agir remplace le discours. Cette ambiance induit un type de relations particulier entre patient et soignant. L’objectif de ce dernier est de permettre la mise en mots des éprouvés du patient, de faciliter l’élaboration de ses expériences, cet engagement s’accompagnant nécessairement d’un aménagement du cadre thérapeutique.
Existe-t-il une spécificité de la clinique en milieu carcéral ? Le suivi d’auteurs d’infractions à caractère sexuel
Face à des personnes incarcérées présumées coupables ou condamnées pour des infractions à caractère sexuel qui peuvent nier les faits qui leur sont reprochés et adressent rarement de demandes de soins, les cliniciens ont à repenser leur pratique et les modalités de prise en charge classiques. Ces dispositifs de suivi singuliers en smpr sont une piste possible. Et la présentation du cas clinique de M. L., incarcéré pour des faits d’agression sexuelle sur sa fille, vient témoigner de ce travail de prise en charge spécifique au long cours, groupal et individuel, qui permet une mise en mouvement de la vie psychique et un cheminement autour des faits.
Le psychologue en unité hospitalière sécurisée interrégionale
La posture du psychologue en unité de soins somatiques pour personnes détenues n’est pas toujours facile à trouver et à tenir, et ce, autant face à des équipes qui envisagent parfois le patient avant tout comme un détenu, que face à des patients spécifiques qui confrontent à une clinique de l’agir. Le psychologue peut alors être le seul garant de l’humanité du sujet.
Le titre de psychologue a trente ans. Quel avenir pour la profession ?
Le samedi 28 novembre 2015 s’est tenue, dans les locaux de l’École de psychologues praticiens, la journée consacrée aux trente ans du titre que nous avons organisée avec le concours d’un certain nombre de psychologues d’horizons divers, sans parti pris, mais déterminés à échanger sur l’état de la profession aujourd’hui. Vaste programme, certes, mais que nous avons voulu simple et direct dans son organisation et son déroulement. En effet, comme nous l’avions annoncé, nous avons privilégié les interventions de psychologues qui se sont battus et se battent encore pour la profession, mais en dépassant le protocole classique qui consiste à aligner des positions syndicales au détriment des hommes. Cela, à notre avis, a permis à chacun de pouvoir s’exprimer – y compris les représentants des organisations présents dans la salle –, à un niveau égalitaire, en privilégiant le contenu sur la représentation.
L’Europe se forge de nouveaux outils contre le terrorisme
Il est un adage selon lequel toute expérimentation doit reposer sur une base théorique solide. Une théorie ne constitue pas un dogme ni une vérité immanente.
Terroristes en situation de traumatisme
Les attentats de janvier et du 13 novembre 2015 ont impacté profondément l’ensemble de la population française et suscité terreur, sentiment d’insécurité et d’incompréhension face à cette violence terroriste menée par quelques individus, mais au nom d’un collectif déterminé à détruire notre modèle de société. Au-delà de l’horreur, quel regard peut-on porter sur le parcours de ces hommes radicalisés et leur bascule dans les passages à l’acte terroristes ? Quels sont les mécanismes à l’œuvre et les idéologies portées ? Quels enseignements l’Europe et l’Occident peuvent en tirer pour mettre en place des stratégies préventives et de lutte efficaces ?
Humain, plus qu’humain...
Il y a très longtemps que les hommes cherchent à se dépasser et à vivre plus. D’Icare à Prométhée, les exemples abondent, montrant qu’ils tentent de dominer le monde, les dieux et aussi les autres humains. Ils poursuivent ce but de plusieurs façons selon les cultures et les civilisations : dans la mythologie, par la religion et, plus récemment, par les sciences.
L’or pur de la langue
Une récente étude sur la schizophrénie publiée par l’anthropologue Tanya Marie M. Luhrmann a montré qu’en comparant des sujets psychotiques issus de trois continents différents (Amérique du Nord, Inde, Ghana), des différences culturelles significatives apparaissent dans la façon de vivre des hallucinations auditives. Pour le sujet américain, les voix sont agressives, il est question de cris, de dispute, de guerre. Pour les sujets indiens ou africains, cette impression d’une intrusion dans un univers clivé entre mondes interne et externe laisserait place à une forme de reconnaissance face à des voix qui donnent des conseils, dans un monde rempli d’individus reliés entre eux.
Demande d’euthanasie et sclérose latérale amyotrophique
Effroyable, tant par sa rapide évolution que par les lourds handicaps qu’elle provoque, la maladie de Charcot suscite sidération et détresse face à une mort annoncée. Confronté à la question douloureuse de la fin de vie, le personnel soignant est incité à fournir des réponses, y compris dans des demandes d’euthanasie. Au-delà des positions dogmatiques, il s’agit avant tout d’apporter une écoute.