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30 ans de psychologie tout a changé, rien n’a changé
En 1982, il y avait trente ans environ que la licence de psychologie était sortie du giron de la philosophie, mais il a fallu encore trois ans pour obtenir le texte officiel sur le titre de psychologue. La psychologie s’était inscrite résolument dans la sphère scientifique et s’était placée parmi les sciences de la vie et non dans les sciences de la société.
La clinique et le bébé
Si la pratique du psychologue a changé au fil des années, la clinique avec les bébés en constitue un exemple prégnant. En parcourant l’essor et l’évolution de cette approche singulière, on mesure d’autant mieux ses précieux apports à la métapsychologie, apports provenant de l’observation du bébé, du processus de subjectivation à son origine, et qui nourrissent les connaissances sur la structuration du psychisme.
La recherche en neuropsychologie 1982-2012
Comment rendre compte en quelques pages de trente ans de recherche en neuropsychologie ? Par thèmes ? Par auteurs ? En fonction des champs théoriques ou des entités cliniques ? En abordant, notamment, les changements dans les modèles et méthodes, il s’agira de montrer pourquoi ce champ ne peut être ignoré des cliniciens dans leur formation, y compris de ceux qui font le choix d’une autre orientation théorique sur le plan professionnel.
Exercice libéral un développement fulgurant !
La situation de l’emploi des psychologues est pour beaucoup difficile, le plus souvent segmenté, voire maintenu dans une forme de précarité. Ces modalités d’exercice combinées au souhait de nombreux d’entre nous d’être indépendants ont favorisé l’augmentation du nombre d’installations de psychologues en cabinet libéral. Mais quelles en sont les conséquences pour la profession ? De quels conditions et cadre d’exercice bénéficier ?
30 ans après, quels changements ?
Si les professionnels de la psychologie ont souhaité valoriser leur place, affirmer leur identité professionnelle, se rassembler, reste que cette quête fut longue et complexe, et aujourd’hui encore elle se poursuit. Les évolutions sociétales, législatives et des regroupements professionnels nous permettent de saisir les spécificités de ces revendications qui se confondent le plus souvent avec celles de la prise en compte de la dimension psychique.
Être étudiant, des enjeux psychologiques multiples
La souffrance psychologique des étudiants peut être intense. L’autonomisation, l’obligation de réussite, la quête identitaire, participent aux bouleversements et créent l’anxiété pouvant favoriser l’apparition de troubles. Agir pour prévenir ces souffrances et pour promouvoir la santé mentale auprès d’eux s’avère essentiel et efficace. Les psychologues peuvent aussi être présents de cette manière dans les universités, à l’instar de l’association Apsytude.
Une conviviale apostrophe pour un journal trentenaire
Régis Debray a bien raison de nous dire, à nous psychologues, : « Allons, tournons-nous vers le passé, ce sera quand même un progrès ! » Du numéro 0 daté de juin 1982 à aujourd’hui, trente années se sont écoulées. Témoignent-elles du temps qui passe, au travers des événements qui s’y déroulent ? Ou est-ce nous qui nous écoulons, dirait en son langage Jean-Bertrand Pontalis ?
30 ans de psychologie, et maintenant ?
La profession de psychologue s’est affirmée au cours des années passées comme une composante essentielle, voire incontournable, au sein des professions centrée sur la dimension humaine, et plus particulièrement sur la prise en compte de la dimension psychique de tout un chacun. La rencontre avec le psychologue n’est plus un luxe et la psychologie a profité d’une diffusion de plus en plus large. Mais quel est le réel impact de la psychologie et des psychologues dans le monde d’aujourd’hui ? Petit dialogue et tentative de compréhension au sein de la rédaction.
Pour une école de la diversité
Si les contre-attitudes, les préjugés sur l’autre ainsi que le racisme sont l’apanage des adultes, c’est probablement parce qu’on n’a pas su s’en occuper en amont à la maison, et en particulier à l’école d’une République française en pleine mutation. En effet, l’école rime avec « innocence », les enfants y sont naturellement ouverts à la diversité du monde. La permanence des préjugés, du rejet de l’autre seraient donc les signes de la difficulté du « vivre ensemble » dans une société qui tend vers une multiculturalité certaine. Avec Enfants d’immigration, une chance pour l’école, Marie-Rose Moro s’intéresse à ce « haut lieu d’éducation, d’insertion et de construction de l’Être ensemble » sociétale.
Ce passé qui ne passe pas. Out of the past (1) de Jacques Tourneur
Martin Scorsese dit à propos des films de Jacques Tourneur qu’ils sont habités par un « désenchantement silencieux, une étrange mélancolie » et, ajoute-t-il, « nous sommes embarqués avec les personnages dans un voyage sans retour (2) ». Je crois qu’il voulait souligner ce sentiment que l’on a tous, à un moment ou à un autre, d’être conduits par des forces qui nous dépassent.
