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Le futur des psychologues : allonger la formation ? De vraies questions, mais des réponses à travailler

Auteur(s) : Schneider Benoît

L’évolution de la profession des psychologues et la question de l’allongement de sa formation animent depuis fort longtemps les débats. Et si la profession semble néanmoins s’accorder sur la nécessité d’un changement pour une meilleure reconnaissance, les avis continuent de diverger sur les résolutions : psychologue sanitaire, diplômé d’État ou docteur ? Dans cette tribune, Benoît Schneider vient nourrir la discussion en s’arrêtant sur quelques points qu’il souhaite expliciter ou approfondir.


Malléabilité du cadre du psychologue et désinstitutionnalisation. L’exemple de la Protection maternelle et infantile

Si le cadre du psychologue s’adapte aux besoins de sa pratique, à une population spécifique, à une équipe ou encore à un organisme d’accueil, cela se fait parfois au détriment de la représentation de ses enjeux professionnels et du fondement de sa place au sein d’une institution, d’une équipe. À l’ère de la désinstitutionnalisation que connaissent certains services comme la Protection maternelle et infantile, les auteurs nous invitent à penser cette malléabilité du cadre dans ses rencontres avec la complexité de la clinique.


Variations du rapport au travail

Auteur(s) : Lemoine Claude

La typologie des relations au travail permet à toute personne de se positionner sur l’un des quatre quarts du plan décrivant les représentations positives-négatives et centrales-distantes envers le travail. Mais cette description reste un peu statique, comme toute typologie, et peut être enrichie de plusieurs façons, afin de cerner de plus près la complexité des réalités psychologiques.


Résurgence du souvenir traumatique de guerre chez la personne âgée

La guerre en Ukraine a pu raviver, chez certains sujets âgés, des souvenirs traumatiques de guerre, comme en témoignent les différents cas présentés ici. Dans une approche clinique intégrative fondée sur des apports psychodynamiques et psychanalytiques, les auteures témoignent de l’importance de l’expression du souvenir traumatique en travaillant autour du défaut d’élaboration des psychotraumatismes de guerre vécus dans l’enfance et-ou à l’adolescence et qui ressurgit, à l’âge avancé, au moment d’une reconfrontation à la mort.


Je(ux) de parole et je(ux) libre

Participer à un groupe de parole pour les mères en parallèle d’un groupe d’accueil pour leurs bébés, telle a été la proposition d’un service de psychiatrie périnatale d’un hôpital de jour. Les auteures présentent ici l’intérêt de ce dispositif simultané et soulignent combien, dans une période de fragilité ces temps d’accueil favorisent l’individuation de chacun au sein de la dyade mère-enfant, à condition que ces deux espaces aient été pensés et inscrits au sein d’un projet de soin.


L’expérience d’une résidence d’artistes en institution

C’est une expérience singulière qui nous est présentée, celle d’ouvrir les portes d’une maison d’accueil spécialisée à une résidence de danse contemporaine. Si la sensorialité de la danse a permis d’engager une rencontre avec des adultes souffrant de lourds handicaps psychiques, le regard poétique des artistes a aussi fait évoluer celui des professionnels, transformant les mouvements stéréotypiques en gestes créatifs et esthétiques… Mais, au-delà de la réalisation de ce projet, c’est aussi de la trace qu’il laissera et de ses transformations dont il est question ici. Témoignage.


Le surdiagnostic au risque de la négation du symptôme

La tendance actuelle ne serait-elle pas à la pathologisation du normal ? Quels sont les risques du surdiagnostic, notamment chez les enfants et les adolescents ? Quid de la fonction du symptôme ? Prenant l’exemple de la radicalité des symptômes chez les adolescents, les auteurs soulignent le nécessaire éclairage d’un diagnostic différentiel et fonctionnel afin que ce dernier ne vienne pas totalement recouvrir et masquer les processus identitaires et d’identification en construction.


Une psychiatrie sans diagnostic ?

Auteur(s) : Hessel Hélène

Les diagnostics en psychiatrie tentent de mettre au jour une vérité du sujet, et, de là, peut-être aussi leur fluctuation. Mais la folie se dérobe, et met régulièrement à mal le mythe d’un savoir absolu. La psychanalyse, quant à elle, repose sur le transfert dont l’objectivation savante ne veut rien savoir. Aussi, pour avancer sur cette difficile question qu’est celle du sujet, c’est la pensée de Michel Foucault qui sert ici de fil rouge à l’auteure pour nous éclairer.


De l’actuelle notion de diagnostic

Auteur(s) : Delacour Gérard

La notion de diagnostic est actuellement impactée par l’opposition des concepts de subjectivité / objectivité et de déduction / induction. Et avec l’apparition des classifications, l’instrumentation des méthodes diagnostiques a été rapidement développée et présentée comme référent universel d’une demande globale de fiabilité. Mais ces technologies numériques ne sont-elles pas en train d’opérer un renversement épistémologique entre Sujet et Objet ?


Diagnostic, thérapeutique active et psychothérapie institutionnelle

La question du diagnostic est essentielle dans les enjeux humains en psychiatrie et en santé mentale. Et cet enjeu humain essentiel n’est-il pas la reprise du sens de l’existence de chaque personne et le respect éthique de son cheminement singulier dans le champ collectif de la cité ? C’est à travers un détour historique par la thérapeutique active de François Tosquelles et la psychothérapie institutionnelle chère à Jean Oury, que Michel Lecarpentier nous invite à la réflexion.


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