Corps et sensorialité, le travail de l’éprouvé

IXe Journée clinique régionale de l’association Corps et psyché.
« Rien n’est dans l’esprit qui ne fût d’abord dans les sens. » Cet axiome d’Aristote soulève la délicate question de l’articulation entre le psychisme et la sensorialité qui sera au cœur de cette journée. Loin de constituer un acte passif, la sensorialité engage le sujet dans ce que l’on appelle le « travail de l’éprouvé ». Dans la multitude des flux sensoriels, éprouver nécessite un choix, un engagement du sujet qui participe à sa construction et à son identité.
Si c’est bien à travers sa corporéité que le sujet va éprouver sa sensorialité, comment une personne s’engage-t-elle à éprouver ou, parfois, à éviter d’éprouver ?
En ce qu’elle interroge une clinique des limites entre le dedans et le dehors, l’actif et le passif, le perçu et l’hallucinatoire, la sensorialité constitue une voie d’accès privilégiée aux processus psychopathologiques. Comment se déploient les sensorialités, leurs troubles et leurs singularités ?
Mais envisager la sensorialité comme amarrage et mode d’accès à la vie psychique ne suffit pas, encore faut-il la penser à la fois dans sa dimension subjective et dans son articulation à un autre sujet, lui aussi sensible.
Lieu : Salle Point du jour

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