Les miettes d’Epulon. Récit initiatique d’un pionnier des histoires de vie

L’auteur, qui obtint en 1960 la première chaire de sociologie créée en Italie, est un adepte passionné de la méthode biographique, autrement dit un adversaire de la sociologie quantitative et descriptive. Pour lui, l’analyse sociologique a pour objet l’individu ou le sujet en situation, c’est-à-dire placé dans un contexte physique et humain interactif où s’exprime fortement la subjectivité individuelle.
L’ouvrage se compose de flashes successifs renvoyant à des moments de vie et de relations intrafamiliales réinterprétés par l’auteur à la lumière de son expérience historique et politique. On ne peut mieux définir que celui-ci son projet de se raconter : « Ce ne fut pas le repas succulent du riche Epulon. Toutefois, j’ai pu ramasser quelques miettes sous la table. Je les offre au lecteur de bonne volonté… » Notons que l’ouvrage est préfacé par Gaston Pineau qui veut y voir « une anthropo-formation intergénérative où les êtres s’enfantent les uns les autres, réciproquement, entre vies, naissances, et morts ». Il est postfacé par Antonella Marcucci De Vincenti, élève de l’auteur, qui commente avec ferveur l’ensemble de l’œuvre et l’itinéraire personnel de Franco Ferrarotti.

Claude Tapia