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Le discours de quelques détenus, qui ont fait le choix de pratiquer la musculation en prison, vient signifier combien le mouvement physique peut favoriser un équilibre psychique et un contrôle sur soi, combien les transformations physiques qui en découlent viennent restaurer une image de soi et inscrire le temps qui passe… Un vécu du corps qui porte les traces d’une volonté d’adaptation tout en luttant contre l’emprise de l’enfermement !
Le milieu carcéral est un espace empreint de violence où l’agir remplace le discours. Cette ambiance induit un type de relations particulier entre patient et soignant. L’objectif de ce dernier est de permettre la mise en mots des éprouvés du patient, de faciliter l’élaboration de ses expériences, cet engagement s’accompagnant nécessairement d’un aménagement du cadre thérapeutique.
La prison est, par essence, un lieu clos dont l’objectif est de maintenir captives des personnes condamnées, mais c’est aussi un lieu institutionnel dans lequel il s’avère difficile de pénétrer, y compris pour les journalistes. Et pour cause, les témoignages de ceux qui ont franchi les murs sont pour la plupart alarmants, si ce n’est dramatiques. Dramatiques non pas au regard d’une des fonctions attendues de la prison, qui est de maintenir enfermées des personnes qui ont déjà prouvé leur capacité de passer à l’acte, mais dramatiques en ce qui concerne une de ses autres missions, la plus souvent oubliée : celle de favoriser leur retour dans la société à la fin de leur peine.
Intervenir auprès de mineurs délinquants incarcérés
en établissement pénitentiaire nécessite un positionnement et
une approche cliniques spécifiques pour amener ces jeunes à être
en situation d’envisager un travail psychologique le temps
de leur détention. Entre théorie et adaptations pratiques…
témoignage.
L’analyse de l’ouvrage de William Golding, Sa majesté des mouches, qui met en scène
des adolescents narcissiquement blessés, fait la démonstration qu’éloignés du monde des adultes et de la censure de la culture, ces adolescents se trouvent livrés à la férocité de leur vie fantasmatique et sombrent dans la violence.
Faisant le parallèle avec les adolescents borderline, c’est là l’occasion de montrer en quoi une prise en charge hospitalière peut permettre de contenir les passages à l’acte, tout en offrant
une hospitalité aux fantasmes et aux émotions
liés à leurs violences.
Se découvrir homosexuel à l’adolescence, notamment en Algérie, pays où l’homosexualité est considérée comme un délit passible
d’emprisonnement, plonge ces adolescents dans une crise existentielle pour laquelle le suicide peut sembler la seule issue. L’agir sur le corps, par des coupures, des brûlures…
comme une tentative de réponse individuelle à une stigmatisation sociale négative, est révélateur de cette souffrance, et devrait être
entendu comme annonciateur de cette phase ultime de négation de l’existence.
Comment vivre son adolescence, cette période d’entre-deux, généralement
décrite comme une crise, un moment ou encore un passage vers l’âge adulte,
dans la tentative de se délester de l’infantile qui constitue néanmoins chaque sujet dans son évolution ?
Il est des rencontres qui permettent parfois de faire émerger des émotions enfouies, une parole perdue… une « Autre scène » ! Et pour une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, ces instants sont précieux. Peut-on imaginer que les oublis ou, à l’inverse, les souvenirs qui accaparent la pensée ont un sens dans l’histoire de la personne ? Et, si oui, que disent-ils de son vécu actuel ? de son identité ? de la souffrance qui est sienne dans cette régression imposée ?
La violence est toujours celle de l’autre ; elle n’est pas une, elle est multiple. L’auteur nous invite à une lecture clinique de la violence adolescente à travers la présentation des quatre figures paradigmatiques de l’agir violent que sont la mise en acte, l’acting out, le passage à l’acte et le recours à l’acte.