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Nous commençons à avoir une représentation globale de la situation de l’anthropocène. La mise en dialogue des savoirs des sciences de la matière, du vivant et de l’humain, nous donne à voir un monde nouveau en cours d’émergence, induit par la diminution relative des ressources et la croissance des demandes. Cette situation ouvre sur des incertitudes, voire des inconnues, qui sont autant d’occasions d’inventivités collectives techniques, sociales et psychologiques.
C’est à travers son visage que l’individu se met au monde, qu’il se donne à comprendre à l’autre dans le face‑à‑face des communications qui trament la vie quotidienne. Le visage est certainement la matrice la plus forte du sentiment d’identité. C’est pourquoi il est aussi pour chacun de nous une boussole incomparable de l’émotion qui saisit l’autre en souffrance. Déceler les significations, les imaginaires associés au visage, est une manière de répondre à la fascination qu’il exerce non pour en déflorer le secret, mais pour s’en approcher davantage, cheminer à sa proximité afin de découvrir combien, parfois, il se dérobe. Depuis cette interview, David Le Breton poursuit sa route, parsemée de nombreux ouvrages et de nombreuses recherches, dans une quête anthropologique qui concerne à la fois le rapport au corps, la douleur, la question de la construction identitaire et les conduites à risque.
Depuis ces vingt-cinq dernières années, le monde de la psychologie et l’exercice des psychologues se sont profondément transformés : diffusion de la psychologie pour le meilleur comme pour le pire, familiarisation avec la discipline, mais aussi avec la profession de psychologue bien mieux comprise et acceptée, spécialisations multiples, dispositifs de soins ou d’aide plus proches des besoins, et aussi désir des psychologues d’être en phase avec leur époque.
Les changements survenus au cours des cinquante dernières années dans l’organisation familiale et les conditions de procréation et d’éducation des enfants entraînent, dans les jeunes générations, des modifications cliniques qui questionnent les repères traditionnels de la psychanalyse. L’anthropologie, grâce au regard qu’elle fournit sur la façon dont on « fait » et élève les enfants dans d’autres cultures, peut ouvrir et stimuler la réflexion.
Il est une valeur universelle que les anthropologues ont posée comme élément incontournable pour penser les structurations de toute société : la prohibition de l’inceste et son pendant, le complexe d’Œdipe. Et il n’y a pas d’inceste sans corps ! Ce sont donc ici sur les fondements anthropologiques de la notion de corps, sur ce « corps » en crise et les institutions de la parenté…, que nous sommes invités à réfléchir. Une réflexion au croisement de l’anthropologie et de la psychanalyse.
À travers son ouvrage Les Figures de l’Autre, Olivier Douville s’appuie sur l’anthropologie et sa propre pratique pour aborder « la clinique de l’exil ». Tout en rappelant l’importance du contexte historique et social, l’auteur évoque des pistes pour appréhender les notions de mal et d’altérité.
Quatre rites de passage viennent rythmer la petite enfance chez les Seereer Siin
du Sénégal, de la naissance au sevrage. Quelle fonction ont-ils ? Ils consisteraient
à accorder au sujet un lieu qui lui permettrait de se construire tout en étant protégé
contre toute sorte d’« inquiétante étrangeté ». Une présentation de ces rites
et la relecture psychanalytique qui en est proposée peuvent nous éclairer sur la question.
Notre modernité est de plus en plus marquée par des phénomènes de déplacement, d’exil et d’exclusion de familles entières. Comment s’évader des certitudes identitaires afin de devenir des sujets de la multitude et du déplacement ?
Cet enjeu importe tant à la psychanalyse qu’à l’anthropologie. Il déplace ces deux disciplines au-delà du culturalisme. Le dialogue est urgent entre cliniciens et anthropologues. L’anthropologie psychanalytique contenue chez Freud et même Lacan est-elle actuelle ? Les mythes psychanalytiques ont-ils une pertinence ? Le mythe freudien est-il universel ?
Ce livre expose d’abord l’histoire des rencontres entre les deux disciplines, les filiations et les tensions qui ont marqué leurs échanges. Il situe les moments les plus vifs des débats qui explosèrent autour de l’enjeu très controversé que représente la création de dispositifs thérapeutiques spécialisés pour les dits « migrants ».
C’est sur le projet d’une construction de l’anthropologie clinique que se termine ce livre. L’auteur illustre son propos par le témoignage de plusieurs fragments de cures menées avec des personnes et des familles provenant du Maghreb, des Antilles ou de l’Afrique de l’Ouest, que ce soit à Paris, au Sénégal ou au Mali
La drogue, au même titre que la folie et l'impensable, se situe à l'horizon de cette forme primordiale de projection qu'est le refoulement culturel. Pour décrire ce que signifie l'expérience d'intoxication, il est indispensable de la saisir dans un contexte culturel précis où individu et groupe, réel et imaginaire, perception et mythe, coexistent sans s'exclure. Seule une telle démarche permet de restituer au phénomène du haschich ses traits spécifiques. Cet ouvrage est la seule et unique anthropologie où la réalité clinique égyptienne est présentée comme une contribution originale à une problématique plus large.
Comme la société l'hôpital se mondialise. S'y côtoient désormais des patients aux identités et aux langues multiples avec, chacun, un rapport singulier à la maladie et à la mort.
Que faire lorsque, toutes les ressources médicales étant épuisées, l'équipe soignante n'arrive ni à comprendre ni à soulager des patients issus d'autres cultures ?
À travers sept récits, les auteurs montrent comment surmonter les malentendus et les incompréhensions préjudiciables aux soins qui se tissent parfois entre soignants et patients. Au sein d'un dispositif de médiation pionnier dans l'hôpital la consultation interculturelle, ils explorent la face cachée de la maladie, celle qui se raconte dans l'intimité des familles. Conjuguant les connaissances scientifiques des uns et les savoirs profanes des autres, ils permettent de mobiliser des ressources nouvelles pour affronter la maladie.
Sorcellerie, malédiction, forces invisibles s'invitent dans le cabinet médical... c'est alors que les esprits viennent aux médecins...