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L’auteure présente une étude portant sur le contact émotionnel du bébé avec les personnes de son environnement naturel. Cette observation fut menée selon la méthode d’Esther Bick. La pensée chinoise est utilisée ici comme support original pour décrire avec précision les processus émotionnels observés chez le tout-petit.
Si la politique actuelle dans le secteur de la petite enfance vise l’uniformisation des lieux de garde et le rendement, comment les professionnel(le)s du secteur peuvent‑ils(elles) s’adapter aux répercussions de ces logiques gestionnaires ? Comment l’humain et le relationnel peuvent-ils continuer de trouver leur place ? et la qualité d’accueil, l’éveil et le soin du tout-petit rester au cœur des pratiques ? C’est fort de son expérience que Frédéric Groux dresse le constat des changements qui ont affecté ces institutions et impacté le travail de leurs professionnel(le)s.
Accompagner ces tout-petits nés trop tôt et leurs parents conduit à travailler dans l’urgence de l’inattendu, le surgissement d’un réel qui laisse les parents dans un grand désarroi. Avec pour seul outil, dans un service de néonatalogie et réanimation, lieu hypertechnique par nature… la parole. Partage d’expérience.
Dans son dernier ouvrage, intitulé Clinique familiale et périnatalité, Élisabeth Darchis relate ses recherches sur les effets pré et postnataux provoqués par la naissance d’un enfant sur les membres de la famille et sur l’organisation de celle-ci. À l’aide de nombreuses illustrations cliniques, l’auteur montre combien le temps périnatal est une période fondamentale de transmission dans la perpétuation des générations. Ce temps doit être exploré par une approche groupale afin de constituer une prévention efficace des souffrances individuelles, familiales et sociétales.
L’annonce d’un handicap ou d’un risque de handicap pour leur nourrisson va plonger les parents dans un chaos émotionnel où vont s’affronter la peur, la honte, la culpabilité… et qui va les confronter au difficile travail de deuil de l’enfant idéal. Une autre parentalité que celle dans laquelle ils s’étaient projetés est alors à construire. Aux psychologues de proposer des aménagements thérapeutiques pour soutenir ces trajectoires individuelles et familiales et de veiller aux effets de l’impact du handicap dans les dynamiques interactionnelles du bébé et de ses parents.
Michel Soulé est l'un des pionniers de la pédopsychiatrie en France, l'un des premiers à s'intéresser à la vie foetale. Dans cet ouvrage élaboré à partir d'entretiens filmés avec Sylvain Missonnier, il raconte son itinéraire personnel et professionnel qui l'a amené à travailler avec Serge Lebovici, René Diatkine (les trois mousquetaires de la pédopsychiatrie naissante), Léon Kreisler, Myriam David... Il aborde d'une manière vivante, avec la verve qu'on lui connait, les thèmes qui lui sont chers, la prévention, la périnatalité, le foetus et le placenta, le placement, l'aide sociale à l'enfance, la formation, la psychanalyse... Des textes inédits ou oubliés viennent compléter ce panorama et contribuent à l'effort de transmission qui a toujours animé Michel Soulé.
Le bébé est un « révolutionnaire », sa naissance bouleverse l’ordre établi. C’est le bébé qui fait la famille, c’est le bébé qui transforme un couple conjugal en parents, qui bouscule la fratrie et crée des grandsparents. Sur lui convergent tous les enjeux de la transmission de la vie entre les générations, passées et présentes, mais aussi toute l’attention de chacun.
Un « berceau psychique familial » s’édifie ainsi sur cet axe, fragile, où le bébé se construit dans ses liens, où les familles redistribuent la « carte d’identité » de leurs membres.
Cette « géographie familiale » est largement mise en relief (D. Mellier), notamment grâce à l’apport de l’observation du bébé dans sa famille selon E. Bick. Les processus complexes de liaison sont de manière tout à fait nouvelle analysés avec l’idée d’une « tiercéité précoce » (D. Houzel), tandis que la thérapie familiale psychanalytique recueille et soigne les liens en souffrance dans l’ensemble familial (A. Eiguer).
Dés la vie foetale, le « berceau virtuel » (S. Missonnier) devient bien réel pour les parents. Le miroir familial (P. Cuynet) façonne ensuite l’identité du bébé, tandis que les troubles psychosomatiques (R.-A. Belot) signalent ses souffrances.
L’accompagnement des parents en situation de handicap (D. Candilis-Huisman) témoigne aussi de la fragilité de ce berceau très dépendant de l’évolution de nos sociétés.
Lorsque l’enfant prématuré qui vient de naître est trop faible pour pouvoir déclencher de la préoccupation maternelle primaire, que les machines qui le maintiennent en vie constituent son seul repère sensoriel, une attention particulière doit être portée pour que la mère puisse accueillir psychiquement le bébé et que leur relation puisse néanmoins s’instaurer. Aux équipes de veiller à ce que le bébé devienne sujet de la relation et non pas seulement objet de la médecine.