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La vie d'Elsa Cayat s'est arrêtée brutalement, le 7 janvier 2015, dans les locaux de Charlie Hebdo, aux côtés de ses amis assassinés. Elle y tenait la chronique psy. Le texte qu'elle nous laisse sonne aujourd'hui comme une réponse à la barbarie. Intelligent, iconoclaste, « entier », dévorant nos peurs, nos interdits, nos culpabilités, il scrute l'incapacité d'aimer dans un monde « déshabité », régi par l'avoir et non l'être.
Comment construire sa vie dans ce monde-là ? Comment lutter contre la peur d'être libre et la tentation de la fuite ? Comment renouer avec le désir ? Et surtout, comment devenir soi pour faire une place à l'autre ? Plongée au plus intime de chacun, là où se jouent nos filiations, voici l'ultime livre d'une femme remarquable qui pensait aussi qu'être psychanalyste, c'était sauver des vies.
À l’heure où beaucoup découvrent ou redécouvrent
la nécessité de la liberté
d’expression et de l’esprit critique, on peut se demander comment
affirmer ses valeurs sans tomber
soi-même dans une escalade des
condamnations à l’emporte-pièce,
comment la démocratie qui ne veut
être faible peut faire face aux attaques
meurtrières sans devenir à son tour exterminatrice.
Bien sûr, on ne sait que bien peu de choses des causes profondes et subjectives de ces attentats terroristes ; et comment parler du caractère unique de ce traumatisme collectif, de ce trou dans le maillage social ? Essayons quand même, juste un peu, trop peu. Il ne s’agit pas de répondre à toutes les questions, mais au moins de n’en éluder aucune. Peut-être pour dire, par exemple, que l’angle psychopathologique reste le grand oublié de cette tragédie : on ne tient pas compte de l’impact des connaissances d’aujourd’hui pour rebattre toujours les mêmes cartes, certes importantes, sociales, politiques ou religieuses.