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Il est question ici de la manière dont la fratrie vit l’intrusion de la maladie génétique d’un de ses membres et du handicap qui peut en découler. Ce tiers non invité, support de changement, de représentations et de fantasmes, peut amener à construire ou à mettre à mal la fratrie. Les propos prennent ici en compte les spécificités liées à la composante génétique de la maladie, soulevant alors de nombreuses interrogations sur les liens fraternels et leur devenir.
Si la littérature relative aux problématiques liées à la greffe abonde, l’attention médicale s’est surtout orientée vers le patient allogreffé. Au service d’hématologie clinique du CHU d’Amiens s’est alors posée la question de penser la greffe à travers le prisme du receveur certes, mais aussi celui du donneur lorsqu’il y a un lien de parenté. Durant cette période, l’espace privé du patient devient public, le médical s’invite dans les histoires de famille et autres conflits ouverts ou latents dans la fratrie.
La fraternité, inscrite dans la devise de la République, est une valeur socialement
construite. Déjà, Freud notait qu’au sein de la famille, la solidarité fraternelle
s’instaure sur le refoulement d’une hostilité première. On peut faire l’hypothèse que
les importantes transformations de la cellule familiale survenues au cours des cinquante
dernières années ne sont pas pour rien dans l’exacerbation des conflits tant sur les plans
interindividuel que sociétal.
Peu de parents osent avouer qu'ils ont une préférence ou une attirance particulière pour l'un ou l'autre de leurs enfants. Pourtant le phénomène est habituel. Les chouchous sont partout : dans la Bible, les mythes et légendes de toutes les civilisations, les contes traditionnels, les films comme L'incompris ou Le choix de Sophie, la littérature autobiographique, les romans contemporains.
Quels mots, quels signes ont été utilisés de l'Antiquité à nos jours pour nommer ou suggérer la préférence ? Comment sait-on qu'on est l'élu ? Par quels avantages affectifs ou matériels se montre-t-elle ? Quelles sont les « bonnes raisons » qui expliquent ce favoritisme ? Quelles émotions génère-t-il du côté des non-préférés, des chouchous, des parents ? Comment évolue-t-il au fil du temps ?
Et si, en définitive, la préférence était une prison dorée, et le chouchou un mal-aimé qui serait plus à plaindre qu'à envier ? Surtout lorsqu'on sort du « normal » pour tomber dans le pathologique avec des conséquences parfois graves sur la famille et la vie de chaque enfant.
Ce voyage, somme toute amoureux, permet à chacun de répondre en conscience à la question première : être le préféré, chance ou malchance ?
La virilité a été et est encore, dans un grand nombre de sociétés, un élément central de pouvoir ou de domination dans un modèle familial patriarcal, auquel correspond un système étatique tout aussi autoritaire, voire fascisant. De nombreux travaux concernant l’apprentissage de la virilité sont appelés à illustrer, dans ces cas, le rôle déterminant de la famille et des mouvements de jeunesse, des « fraternités », qui exaltent un désir de fusion s’appuyant sur des idéaux virils.
La famille peut être aussi... le foyer de toutes les haines. Spécialiste de la psychopathologie de l'adolescence, l'auteur propose une solide investigation clinique autour des thèmes de l'infanticide, du parricide et du fraticide.
En ces temps rétrogrades de régression sociale, les emplois s’évaporent, les lois de protection du travail sont détricotées sous la pression des lois du marché qui sont celles des plus gros et des plus forts, les gouvernements des États sont devenus impuissants à faire respecter les acquis sociaux et se soumettent aux lobbies et aux puissances financières. Et on n’a jamais tant parlé d’égalité, dans une idéologie libérale qui nivelle les mœurs et les normes. Serait-ce pour compenser, pour détourner l’attention ou par mimétisme libéral ?
Le concept de complexe fraternel, défini par René Kaës, est l’un des organisateurs de l’entité psychique du couple, qui vient éclairer certaines des modalités de son fonctionnement, du niveau le plus archaïque au niveau œdipien. Les vignettes cliniques présentées illustrent les différentes figures de ce complexe témoignant de la possibilité de la mise au travail de ce concept dans le processus thérapeutique avec les couples.