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Depuis plusieurs années, le psychanalyste Roland Gori examine les évolutions de notre société, notamment sous les effets de la « révolution numérique ». Dans son dernier livre, La Nudité du pouvoir. Comprendre le moment Macron, il s’interroge sur la nature du pouvoir actuel, dénonce des élites qui ont, selon lui, abandonné les idéaux de justice et d’égalité au profit de la performance, et alerte sur un « fascisme numérique » qui menacerait la démocratie.
L’esprit européen n’a pas attendu les politiciens pour exister. Il suffit de remonter au Moyen Âge et à la Renaissance où les idées nouvelles et artistiques passaient déjà les frontières entre l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas et la France. On peut citer aussi l’exemple des marionnettes pour adultes, implantées à Liège vers 1854 par Alexandre Conti venant d’Italie ou celles de Louis Richard, à Roubaix, qui dès 1876 ouvrait un théâtre de marionnettes à tringles pour les ouvriers du textile transfrontaliers qui y venaient nombreux se distraire tout en apprenant le français. Cette culture populaire faisait fi des délimitations politiques par la circulation des troupes, des idées et des personnages, gardant la fierté de ses racines tout en partageant ses richesses dans un esprit d’ouverture. Mais deux guerres épouvantables et des transformations majeures de la société sont passées par là.
Nombreuses sont les formes d’inégalité entre les hommes et les femmes qui s’expriment encore autant dans la sphère publique que privée. Si les luttes féministes se sont dressées contre la domination masculine, n’est-ce pas là avant tout pour soulever un impensé de la démocratie ?
C’est à l’adolescence que se construit l’idéal démocratique, l’espérance « à vivre ensemble ». Mais les jeunes – et particulièrement ceux des quartiers populaires – se heurtent à une rude réalité : on ne les entend pas, on ne les écoute pas. Amertume et désillusion sont au rendez-vous. Leur créativité adolescente est empêchée. Ils y répondent par des stéréotypes : victimisation, renoncement, révolte, actes vécus comme « héroïques », ou encore conformisme… Autant d’attitudes qui provoquent préjugés et rejet – comme Hannah Arendt le disait déjà. Ces jeunes habitants des cités sont paradigmatiques de la jeunesse et de sa difficulté à trouver place au sein de nos démocraties. Comment ré-enchanter l’inspiration démocratique ? Avec cet ouvrage, Joëlle Bordet et Philippe Gutton déconstruisent stéréotypes et préjugés. Ils nous montrent, à travers des dizaines d’exemples concrets, comment faire naître ou renaître de l’émerveillement démocratique, porté par des adultes. Sur le terrain, dans les quartiers, des témoins-interprètes accueillent cette inspiration. Véritables « passeurs », ils inventent de nouvelles voies d’accès à la démocratie. Ce livre leur donne la parole. L’ouvrage nous donne aussi à lire les témoignages de ces problématiques au-delà de l’Hexagone – Israël, Palestine, Russie, Ukraine, Sénégal, Italie, Brésil. La démocratie de demain se joue avec les adolescents d’aujourd’hui. Cet ouvrage engagé, novateur, aide à transformer les impasses en ouvertures créatrices.
Décrire un mouvement inéluctable et en éclairer le sens, c’est le pari philosophique que tente cet ouvrage, qui brasse des contenus à la fois proprement philosophiques, mais aussi politiques et historiques. Les cinq époques de l’histoire sont ici étudiées en exacte correspondance les unes avec les autres. Chacune est introduite par une affirmation (de l’idée, du péché, du doute, de l’existence, de l’inconscient). Chacune fait gagner un savoir philosophique. Chacune suppose l’appropriation d’un aspect de la vérité. Chacune se fixe dans une institution. Chacune offre des droits nouveaux. Chacune néanmoins se heurte au refus foncier que les hommes opposent à tout progrès de la justice – c’est l’inéliminable pulsion de mort. Jusqu’à l’époque actuelle (fin de l’histoire) où l’individu reçoit une place centrale. La pulsion de mort, inassumable en dernier ressort (d’où le terrorisme), devra alors être socialement assumée, autant qu’il est possible (d’où la question brûlante aujourd’hui du capitalisme).
Le 23 octobre 2011 marquera l’Histoire de la Tunisie par le déroulement des premières élections libres. Mais qu’en est-il aujourd’hui après la victoire des Islamistes ? Noureddine Kridis, qui avait déjà exploré les raisons de l’incroyable révolution – JDP n° 285, mars 2011 –, nous éclaire aujourd’hui sur la réalité qui traverse le pays : confusion mentale des sujets et risque de dérive autocratique. C’est en étayant son propos sur une expérience par le vécu qu’il proposera des pistes pour ouvrir une nouvelle voie où le peuple ferait de véritables choix.