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«C’est paradoxal !» : l'expression semble «s'être banalisée. Elle exprime la surprise, l'étonnement, la colère parfois, devant des situations jugées incohérentes, contradictoires, incompréhensibles. Quelques formules glanées ici et là illustrent cette inflation du paradoxal : «Je suis libre de travailler 24 heures sur 24», «Il faut faire plus avec moins», «Ici, il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions», «Je traite de plus en plus de travail en dehors de mon travail et inversement», «Plus on gagne du temps, moins on en a»... L'ouvrage analyse la genèse et la construction de cet «ordre paradoxal». Il explore les liens entre la financiarisation de l'économie, l'essor des nouvelles technologies et la domination d'une pensée positiviste et utilitariste. Il montre pourquoi les méthodes de management contemporain et les outils de gestion associés confrontent les travailleurs à des injonctions paradoxales permanentes, jusqu'à perdre le sens de ce qu'ils font. Enfin, cet ouvrage met au jour les diverses formes de résistance, mécanismes de dégagement ou réactions défensives mises en oeuvre par les individus. Pour certains, le paradoxe rend fou. Pour d'autres, il est un aiguillon, une invitation au dépassement, à l'invention de réponses nouvelles, individuelles et collectives.
Le 23 octobre 2011 marquera l’Histoire de la Tunisie par le déroulement des premières élections libres. Mais qu’en est-il aujourd’hui après la victoire des Islamistes ? Noureddine Kridis, qui avait déjà exploré les raisons de l’incroyable révolution – JDP n° 285, mars 2011 –, nous éclaire aujourd’hui sur la réalité qui traverse le pays : confusion mentale des sujets et risque de dérive autocratique. C’est en étayant son propos sur une expérience par le vécu qu’il proposera des pistes pour ouvrir une nouvelle voie où le peuple ferait de véritables choix.