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Qu’est-ce qui peut conduire un pervers narcissique à consulter un psychologue ou un psychothérapeute ?
Cette étude de cas vient illustrer l’impasse thérapeutique dans laquelle la prise en charge de cette pathologie peut conduire en l’absence d’une extrême vigilance du professionnel.
Lors de ruptures, certains parents entrent dans une diabolisation systématique de leur ex-conjoint, rejetant la réalité objective des faits, tombant dans le déni : ils présentent un « Îlot délirant chronique », souffrance psychique difficile à prendre en charge et qui impacte l’enfant. Si celui-ci peut adopter les pensées du parent diabolisant, par conformisme, une observation attentive de ses souffrances devient alors primordiale pour proposer une aide et lutter contre l’émergence d’attitudes irrationnelles.
Le Syndrome d’aliénation parentale peut être évoqué lors de conflits parentaux, mais il nécessite encore d’être défini, appréhendé et l’évaluation optimale des mécanismes de cette manipulation, aliénation, de l’enfant est nécessaire. S’intéresser au SAP, c’est se pencher particulièrement sur la situation de l’enfant : se considérant « libre penseur », il peut en réalité agir et s’exprimer sous l’emprise du parent aliénant. Mais dans quelles mesures ? À quel moment peut-on parler d’aliénation ? Si le SAP est une réalité, systématiser son recours pourrait être une dérive.
Le Syndrome d’aliénation parentale permet de caractériser des phénomènes survenus lors de rupture, clivant les familles entre le « Parent gardien » et le « Parent refusé ». Mais n’y a-t-il pas un sérieux danger de cataloguer bon nombre de situations sous ce syndrome alors qu’en réalité les cas sont plus complexes et auraient des causalités multifactorielles ? Jean-Yves Hayez s’interroge ; et nous rappelle que, pour appréhender, comprendre et prendre en charge famille et enfant, l’investissement intensif de services judiciaires et sociaux est primordial.
La situation de séparation du couple parental place l’enfant dans un contexte difficile, en ce qu’il l’oblige à vivre des ruptures relationnelles itératives et une perte de la sécurité apportée par la continuité relationnelle. Lorsque cette situation, nécessitant une élaboration psychique coûteuse, se double de complications relationnelles majeures entre les parents, l’impact sur la structuration psychique augmente.
Les possibles souffrances narcissiques d’une mère et d’un père lorsqu’ils se séparent se répercutent sur leur vie, sur leur relation, et surtout, sur leur relation à l’enfant. Ce dernier, instrumentalisé, enjeu des conflits pour sa garde, pourrait alors souffrir d’une forme d’assujettissement à l’un des parents pour rejeter l’autre et se couper de toute relation avec lui. Richard A. Gardner a proposé d’isoler un syndrome à partir des signaux cliniques observés dans ces situations de séparation conflictuelle. Voici les critères d’évaluation diagnostique qu’il propose.