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Accueillir des réfugiés syriens signifie aussi accueillir la souffrance psychologique de ces femmes et de ces hommes qui ont été confrontés à des événements traumatiques extrêmes, mais aussi celle des enfants, non moins exposés, et dont on sait que l’état de stress post-traumatique (espt) peut
les affecter de manière durable. Une étude réalisée auprès de sujets âgés de huit à seize ans provenant de la région d’Al-Qalamoun, en Syrie, et réfugiés au Liban, nous fournit ici quelques éléments qu’il nous faut considérer dans la prise en charge de ces enfants qui arrivent en France.
La psychologie aujourd’hui, comme les autres disciplines, ne peut être considérée uniquement dans sa dimension française, et encore moins métropolitaine. L’habitude est prise d’un protectionnisme franco-français argumenté sur la défense de notre clinique, le plus souvent d’orientation psychodynamique, et inscrite dans l’indépendance du psychologue et son autonomie totale dans ses choix théoriques ; nous sommes majoritairement vigilants et frileux vis-à-vis de ce qui nous vient de l’étranger. Il est vrai que l’hégémonie des États-Unis s’applique aussi à la psychologie, et que nous savons, par ailleurs, que leurs modèles ne peuvent s’appliquer tout à fait aux nôtres, ne serait-ce que pour des raisons socio-économiques.
Comment permettre à un collectif (professionnel, sportif…) de retrouver le chemin de la cohésion
et de retravailler ensemble, après avoir vécu un événement traumatique venu faire effraction
dans leur équilibre institutionnel ? Les groupes de parole menés par les cellules d’urgence médicopsychologique
peuvent être une alternative.