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Alexandre Grothendieck, mathématicien de génie, et quelques autres nous enseignent comment de leur folie faire création. Joseph Rouzel poursuit sa réflexion sur la prise en compte des psychoses dans le champ éducatif. Le travail des professionnels du champ de l'éducation et/ou du soin consiste avant tout à accompagner des sujets dits " psychotiques " dans des formes d'expressions socialement acceptables, au-delà des diktats de la normalisation. Cela exige des professionnels de s'adonner, eux aussi, à un certain délire, que Joseph Rouzel qualifie d'asile poétique, pour ne pas laisser leur champ d'intervention se pétrifier, sous les coups de procédures, protocoles, normes ISO, évaluations par le chiffre... La prise en compte des psychoses demande d'assumer une posture subversive.
Au cours de l'histoire, on a toujours dénié aux fous la qualité d'êtres humains. On les a brûlés au Moyen Age, parqués dans l'hôpital général de Louis XIV, enfermés dans l'asile, on les a laissés mourir de faim durant l'Occupation, exterminés sous le régime nazi. Pourtant, la folie appartient à l'humanité : elle concerne l'existence même, et pas seulement des symptômes ou ce qui pourrait être leur fondement biologique. Oublier cela, c'est la condamner au rejet, à l'exclusion, à l'enfermement. C'est se condamner à ne jamais la comprendre - et à ne jamais entendre ce qu'elle dit de notre monde. Patrick Coupechoux montre que cela n'a rien d'une fatalité. La psychiatrie désaliéniste, née au cœur de la Résistance française, en fait la démonstration : le fou peut vivre parmi nous, comme les autres citoyens, à condition qu'on le considère et qu'on le traite comme une personne. A condition que l'on défende cette idée simple : le soin, c'est la relation avec lui et seulement cela, loin des traitements médicamenteux. Ce passionnant ouvrage explore les sources théoriques et cliniques, politiques et poétiques de la psychiatrie désaliéniste. Il montre comment le paradigme actuel de la santé mentale délaisse l'humanité de la folie au profit d'une conception scientiste et gestionnaire de l'individu. Une étude ambitieuse et approfondie en même temps qu'un magnifique éloge du désaliénisme.
L’homme ne serait-il plus qu’un individu dont les troubles émotionnels sont
répertoriés, classifiés, évalués… nivelés à des fins marketing ? Que reste-t-il du sujet
imparfait, imprévisible, singularisé par la parole qui échappe et le fait humain ?
Ancien médecin-chef des hôpitaux psychiatriques, psychanalyste, membre d'Espace analytique, Pierre Marie nous apprend à déchiffrer notre folie quotidienne...