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Avec la prédominance du scopique, honte et téléréalité peuvent se trouver étroitement associées : les enjeux pulsionnels et narcissiques relèvent alors d’une problématique singulière où la composante pulsionnelle interroge. À l’aide d’un cas clinique, l’auteur nous montre comment le sujet peut, à travers des éléments scopiques externes, se réapproprier des éléments internes sur un mode structurant. Cela illustrant, à partir de la psychopathologie, une conception des plus actuelles de la notion d’extimité.
Honte du corps, honte de sa famille, honte de la sexualité, honte de ses actes… L’adolescent est souvent pris de sentiments de honte face au dévoilement de ce qu’il voudrait cacher. La honte est atteinte à l’image de soi, à l’estime qu’on se porte. Elle est rupture dans l’affection partagée et reçue d’autrui. Elle est, enfin, perte de l’appartenance. Le sentiment de vivre l’effraction sous le regard de l’autre, d’être dénudé et de se retrouver alors exclu de la communauté envahit le sujet et le clive de lui-même.
La honte se révèle une expérience catastrophique dans laquelle l’humiliation est présente. La distinction entre espace public et espace privé se trouve réduite, voire détruite. La honte induit un mal-être, des inhibitions ou phobies. Elle peut conduire à des conduites transgressives, excessives ou provocatrices. Les auteurs réunis dans cet ouvrage interrogent ensemble cette problématique à travers ses aspects théoriques et cliniques.
Idéal du moi, surmoi, culpabilité… sont abordés pour comprendre cet affect. Mais à l’instar de ces adolescents honteux, l’on croise, de plus en plus fréquemment, des adolescents chez qui la honte semble absente. Entre adolescents honteux et adolescents éhontés, cet ouvrage éclaire les mécanismes et les enjeux psychiques à l’œuvre chez ces jeunes. Il ouvre des voies de réflexion et des pistes thérapeutiques pour aider ces adolescents en souffrance.
L’histoire de la moitié des familles prises en charge par le service ministériel de protection judiciaire de la jeunesse est marquée par l’émigration. À l’adolescence, période où le jeune, en proie à la question du « Qui suis-je ? », réinterroge les liens de filiation, l’épreuve de l’exil ravive la question des origines et des liens à l’autre, fondements mêmes du sentiment d’existence et de légitimité.