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La société change, la publicité aussi. Des images d’Épinal colportées de village en village aux kiosques parisiens, aux affiches de métro, et à la télévision à trois chaînes des années 1970, les stratégies d’incitation à la consommation ont évolué. Elles sont passées d’annonces tout public à des cibles visant des catégories sociales définies, et les supports se sont multipliés. L’explosion des flashs sur le web s’est doublée de la capacité d’affiner davantage les caractéristiques du consommateur potentiel en prélevant et en mémorisant ses données et ses goûts personnels. Il faut croire que cela fait vendre puisque les opérateurs gagnent des fortunes en facturant les publicités. Il reste à revoir si les ressorts psychologiques actuels sont les mêmes ou ont changé.
L’hypermodernité, sous l’égide du modèle néolibéral, tendrait-elle à abaisser l’habitabilité des milieux, qu’ils soient naturels, sociaux ou institutionnels ? Favoriserait-elle une précarité destructive par l’épuisement des ressources relationnelles et naturelles ? Cet article met en évidence qu’une partie des observables cliniques actuels de la problématique écologique peuvent s’appréhender en termes de résonance entre cette précarité destructive contextuelle et notre précarité néoténique structurelle, ainsi qu’en termes de pathologie du lien entre l’Homme et « ses » environnements. Démonstration.
Enclin à dénoncer le néolibéralisme et, par la même occasion, le néofascisme qui en découle du fait de l’exacerbation de l’individualisme, Roland Gori se penche aujourd’hui sur la normalisation technique de l’humain. Dans son dernier ouvrage, il montre comment elle impose une forme de système totalitaire. Cet impensé anthropologique des libéralismes conduit l’auteur à la question du désert politique.
D’où cette interrogation persistante : comment restituer au politique sa fonction essentielle dans l’humanisation de l’espèce ?
L'histoire serait-elle un éternel recommencement ? Les pratiques libérales de gouvernement en organisant la société sur les valeurs bourgeoises de compétition et d'individualisme ne conduisent-elles pas à terme au désordre social et à l'apathie politique ? Sans céder au "démon de l'analogie" en Histoire, l'ouvrage montre les liens étroits qui, depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours, unissent les crises politiques des libéralismes aux discrédits des institutions parlementaires, à l'émergence des populismes, et aux violences destructrices des guerres et des terrorismes. A chaque fois le monde de la sécurité, établi sur les promesses sociales et politiques de la raison, de la responsabilité morale, de l'autonomie de la volonté individuelle, de l'émancipation par le développement des techniques et des sciences, à chaque fois ce monde s'effondre. A chaque fois, la raison et la liberté se révèlent comme des illusions hypocrites permettant la soumission sociale des peuples. A chaque fois l'espace authentique du politique se réduit comme peau de chagrin au profit de dispositifs aliénants, mais efficaces, contraignant les individus à s'adapter aux automatismes des machines et des procédures. A chaque fois l'accroissement des richesses collectives s'accompagne du profit de quelques-uns aux dépens de tous.
« La clinique psychanalytique contemporaine est en partie tributaire des mutations profondes survenues dans le cadre social et culturel des sociétés hypermodernes. Nous vivons des crises complexes dont nous ne connaissons pas ou peu l’envergure, les enjeux et les voies de dépassement.
Nous sommes dépositaires d’héritages collectifs impensés, de souffrances psychiques innommables dont une des sources se trouve dans les grandes mutations des cultures, des techniques, de l’économie et des sociétés, dans les violences meurtrières perpétrées au cours des guerres et des génocides du siècle dernier. Les socles de la vie psychique en sont ébranlés, tout comme les liens sans lesquels nous ne pouvons pas constituer notre subjectivité. Dans ces crises multipolaires, nous nous découvrons à la fois sujets de la culture et sujets de l’inconscient.
Face aux formes du malêtre psychique dans les sociétés hypermodernes, le travail psychanalytique de groupe, et plus généralement les dispositifs qui réunissent dans une même situation plusieurs sujets (un couple, une famille, une équipe soignante) ouvrent de nouvelles perspectives à l’analyse et au traitement de ce que Freud nommait les « souffrances psychiques d’origine sociale ». Ils donnent accès à l’impensé de ces souffrances, ils en soutiennent l’élaboration. Ils permettent de penser autrement la construction de la subjectivité et les ressources créatives que libèrent les crises de cette ampleur. »
«C’est paradoxal !» : l'expression semble «s'être banalisée. Elle exprime la surprise, l'étonnement, la colère parfois, devant des situations jugées incohérentes, contradictoires, incompréhensibles. Quelques formules glanées ici et là illustrent cette inflation du paradoxal : «Je suis libre de travailler 24 heures sur 24», «Il faut faire plus avec moins», «Ici, il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions», «Je traite de plus en plus de travail en dehors de mon travail et inversement», «Plus on gagne du temps, moins on en a»... L'ouvrage analyse la genèse et la construction de cet «ordre paradoxal». Il explore les liens entre la financiarisation de l'économie, l'essor des nouvelles technologies et la domination d'une pensée positiviste et utilitariste. Il montre pourquoi les méthodes de management contemporain et les outils de gestion associés confrontent les travailleurs à des injonctions paradoxales permanentes, jusqu'à perdre le sens de ce qu'ils font. Enfin, cet ouvrage met au jour les diverses formes de résistance, mécanismes de dégagement ou réactions défensives mises en oeuvre par les individus. Pour certains, le paradoxe rend fou. Pour d'autres, il est un aiguillon, une invitation au dépassement, à l'invention de réponses nouvelles, individuelles et collectives.
Les représentations sociales relatives au corps ont considérablement évolué au cours du XXe siècle et en ce début de XXIe siècle. Après une période de transition, elles ont été marquées par des tendances au dévoilement total du corps, lui-même plutôt déconnecté de la dimension psychologique ou historique du sujet. Et le cinéma, le théâtre, la littérature… ont reflété de manière plus ou moins directe et explicite les avatars de la relation du sujet avec son corps ainsi que ceux des rapports corps-psychisme.
À travers leur ouvrage Le Nouveau Choc des générations, Marie-France Castarède
et Samuel Dock proposent un dialogue entre une senior et un jeune adulte.
À l’appui de leurs approches subjectives et d’apports théoriques empreints
de psychosociologie et d’une culture psychanalytique, les auteurs expliquent
la confrontation qui se joue dans la société postmoderne.