En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
La peinture est un objet d’étude inépuisable pour la psychanalyse : les correspondances entre le travail du rêve et le travail de la toile sont en effet nombreuses, les deux processus se rejoignant dans un « continuum hallucinatoire ». Dans son dernier ouvrage, La Pulsion de peindre. La toile et son inconscient, le psychanalyste Jean Nadal examine ces liens, tout en se référant aux écrits des peintres eux-mêmes, comme Léonard de Vinci, qui avait déjà identifié les similitudes dans le fonctionnement des imaginaires artistique et psychique.
En s'appuyant sur l'aphorisme de Lacan : " L’inconscient, c'est le social ", l'auteur explore les difficultés et le dérives de la jouissance dans nos sociétés démocratiques et libérales, égalitaires et individualistes, sexuellement désinhibées mais apathiques, et interroge la place de la psychanalyse. L'auteur mène une petite enquête sur le mal-être de la " seconde modernité ", une époque qui tient la jouissance comme drapeau et l'excès comme modèle, non pas pour la stigmatiser mais pour signaler que le gouvernail social est pointé vers une direction : jouir à tout prix, insoutenable pour l'économie psychique. Le psychanalyste ne peut qu'être engagé tant dans le déchiffrage de la contemporanéité que dans le soutien du désir de ses patients. Tâche délicate, qui doit tenir compte de la jouissance du corps, de ses demandes pulsionnelles sans pour autant annuler la subjectivité.
D'un côté, les neurosciences et le cerveau, et, de l'autre, la psychanalyse et le sujet. Deux disciplines, habituellement fermées l'une à l'autre, voire antagonistes, deux logiques qui s'affrontent, celle de la rationalité scientifique et celle des lois du langage, et deux visions de l'humain ? Les réserves émises par les neuroscientifiques eux-mêmes quant à leurs avancées et leur reconnaissance de la complexité du cerveau passent inaperçues car les effets d'annonce largement médiatisés de ces travaux font émerger la figure d'un humain "neuro-enchanté".
Ce scientisme exerce une telle fascination que l'inconscient freudien passe alors pour un obscurantisme. Pourtant la science du cerveau (neurosciences) et la science du sujet (psychanalyse) ne peuvent pas s'ignorer. De Kandel à Damasio, de Edelman et Tononi à Naccache, la reconnaissance de l'ouvre freudienne est unanime. Les savoirs et les technologies peuvent-ils fabriquer un nouvel humain, ni homme ni machine, hybride de systèmes électroniques et de corps biologique ? L'expérience subjective, les faits psychiques sont-ils rapportables à l'activité cérébrale, à la vie de la matière ? Cet ouvrage montre que la psychanalyse joue le rôle de limite à la tentative d'objectivation de l'humain mais que des chemins s'ouvrent pour trouver des connexions entre la science du cerveau et la science du sujet sans que l'un ou l'autre champ de savoir y perde sa spécificité.
Décrire un mouvement inéluctable et en éclairer le sens, c’est le pari philosophique que tente cet ouvrage, qui brasse des contenus à la fois proprement philosophiques, mais aussi politiques et historiques. Les cinq époques de l’histoire sont ici étudiées en exacte correspondance les unes avec les autres. Chacune est introduite par une affirmation (de l’idée, du péché, du doute, de l’existence, de l’inconscient). Chacune fait gagner un savoir philosophique. Chacune suppose l’appropriation d’un aspect de la vérité. Chacune se fixe dans une institution. Chacune offre des droits nouveaux. Chacune néanmoins se heurte au refus foncier que les hommes opposent à tout progrès de la justice – c’est l’inéliminable pulsion de mort. Jusqu’à l’époque actuelle (fin de l’histoire) où l’individu reçoit une place centrale. La pulsion de mort, inassumable en dernier ressort (d’où le terrorisme), devra alors être socialement assumée, autant qu’il est possible (d’où la question brûlante aujourd’hui du capitalisme).
Si la théorie freudienne du rêve constitue le modèle psychanalytique
du fonctionnement de l’Inconscient, quelle place le rêve peut-il trouver dans
la cure psychanalytique et en psychothérapie aujourd’hui ? Selon Daniel Sibony,
il est un faisceau de fibres et l’interprétation de chacune d’entre elles va permettre
de « produire un énoncé pertinent qui peut relancer le travail »…
La théorie de Sigmund Freud
sur les rêves lui a permis
de poser les principes généraux de
la psychanalyse. Quel est son rapport
à l’inconscient, au désir infantile, au
transfert ? Quel est le travail du rêve ?
Quel est le lien entre activité diurne
et nocturne ? Un retour sur les aspects
fondamentaux de cette théorie.
Dans son exploration de la mémoire, Claudia Infurchia propose une approche complémentariste, fondée sur une articulation d’éléments conceptuels en provenance des neurosciences et de la psychanalyse. Cette démarche révèle l’importance du lien entre l’évolution cérébrale et l’environnement du sujet.
Au croisement des modèles théoriques, cet ouvrage propose une étude sur la mémoire, son fonctionnement et ses troubles, dans une double lecture, celle de la psychanalyse et celle des neurosciences avec le maillon intermédiaire de la psychologie développementale précoce. Sans amalgame ni clivage, l'auteur fait apparaître des correspondances entre concepts relevant d'épistémologies différentes, entre fonctionnement cérébral et fonctionnement psychique. Les neurosciences comme la psychanalyse mettent en perspective la dynamique et les enjeux des processus mnésiques. Des vignettes cliniques autant du côté de l'enfant que du côté de l'adulte illustrent, dans le sillage de Winnicott, la continuité dans le développement du sujet. Cet ouvrage est utile à tous les cliniciens engagés dans l'accompagnement et le soin des formes de pathologie qui mêlent les influences neurobiologiques et plus directement psychologiques. Il leur permet d'oser maintenir leur positionnement clinique, tout en évitant de tomber dans le déni du poids de la biologie.
Face à la guerre mondiale désastreuse pour les peuples européens, pessimiste sur l’avenir de la civilisation, inquiet pour l’avenir de la psychanalyse, Freud s’appuie sur des observations menées sur les névroses de guerre pour relancer et réorienter ses élaborations théoriques, refonder l’appréhension de l’inconscient et construire ce que l’on a appelé la « deuxième topique ». On comprend bien ici la manière dont s’effectue, au sein de la conceptualisation psychanalytique, l’ouverture de nouvelles voies.