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Les lieux d’accueil enfants-parents (LAEP) sont l’héritage des Maisons vertes qui ont vu le jour il y a quarante-cinq ans. Ils se présentent comme des dispositifs atypiques articulant psychanalyse et travail social dans le cadre d’actions de prévention précoce. Et l’invitation à jouer en fait partie, comme l’illustre l’auteure à partir des travaux de Donald W. Winnicott. L’occasion d’aborder également la place du psychologue dans ce dispositif singulier, une place tout autant atypique, car hors des cadres classiques d’intervention.
Les LAPE, lieux d’accueil parents-enfant, sont voués à laisser leur place aux LAEP, lieux d’accueil enfant-parents. Ces LAEP, encore couramment appelés « LAPE », sont‑ils si assimilables les uns aux autres ? Est‑ce si insignifiant que cela ? L’auteur, à partir de son expérience professionnelle, étudie ici les conséquences de ce changement de dénomination.
Il existe différents espaces où les parents peuvent
être soutenus. C’est le cas, notamment, des lieux
d’accueil enfants-parents, construits sur le modèle
des Maisons vertes de Dolto, ou encore des crèches
parentales, où les parents sont acteurs du projet
éducatif aux côtés des professionnels.
Passer au crible l’histoire et les fondements
théoriques et éthiques de ces espaces dédiés
aux enfants et à leur famille permet de s’interroger
sur ce qui fonde la notion même de coéducation
et sur la légitimité du statut de chacun, du cadre
et du fonctionnement institutionnel.
Rencontrer d’autres parents, échanger autour
de la parentalité, du devenir mère… telle
est l’une des vocations des lieux d’accueil
enfants-parents. Et lorsque ces mères
se trouvent en situation migratoire, coupées
de leurs repères culturels et familiaux,
ces lieux offrent un espace transitionnel de
réélaboration psychique qui leur permettra,
par la circulation de la parole et l’observation
des autres mères, de construire leur identité
de mère et d’enrichir leur parentalité
de cette double culture. L’exemple d’Annie.
Créer dans un quartier suburbain, à population d’origines culturelles et linguistiques diverses, un lieu uniquement fondé sur l’échange de parole et non sur la satisfaction des besoins, c’est l’expérience « de terrain » tentée par des collègues, pluridisciplinaires, qui nous font partager leur projet, leurs difficultés, leurs interrogations.