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Si le sens de l’angoisse constitue la préoccupation majeure de toute psychothérapie, l’angoisse du sens, cette inquiétude native propre à l’être humain en quête de justification, occupe de plus en plus une place centrale dans la prise en charge de la souffrance psychique. Autrefois délaissée par la psychanalyse et le béhaviorisme, la question par trop philosophique du « sens de la vie » se situe au cœur des approches humanistes et existentielles, qui s’efforcent de la traduire en termes psychologiques. Dans leur sillage, les psychothérapies d’inspiration cognitivo-comportementaliste tentent, elles aussi, de développer une compréhension pragmatique et opératoire du sens de la vie avec, en ligne de mire, le souci du bonheur et de l’épanouissement.
Depuis une dizaine d’années, on assiste à l’émergence de la psychologie du sens. Des ouvrages de référence, en santé, travail ou éducation, ont vu le jour dans plusieurs pays (Batthyany et al., 2014 ; Bernaud et al., 2015). Cet intérêt pour le sens va de pair avec une interrogation de la société sur les fonctions de la vie, le rapport au bonheur et au mieux vivre ensemble.