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Il y a toujours eu un écart entre les paradigmes des classifications et les données issues de la clinique. Les tenants des deux grands paradigmes de la psychiatrie (la maladie mentale, la structure) ont entretenu des débats avec la clinique phénoménologique et psychanalytique.
Maud Mannoni, qui fut à l’origine de l’École expérimentale de Bonneuil avec Rose-Marie et Yves Guérin et de la notion d’institution éclatée, nous a laissé une œuvre originale, puisant autant dans l’antipsychiatrie et l’École de Palo Alto que chez Jacques Lacan ou Donald W. Winnicott. À l’occasion du centenaire de sa naissance, Maurice Villard nous invite à la relire ou à la découvrir, et à mesurer ainsi combien ses travaux et ses critiques d’alors sur les pratiques institutionnelles, l’idéologie du rendement, la normalisation ou encore la psychiatrie infantile étaient précurseurs et sont hélas toujours d’actualité.
Échanger avec des familles ou des patients confrontés à une même problématique ou une situation similaire rompt l’isolement et permet de mieux comprendre la pathologie ou les réactions qu’elles entraînent. La mise en place d’un groupe multifamilial dans un service d’admission en psychiatrie en démontre ici toutes les potentialités.
C’est bien parce que c’est la famille qui
se retrouve souvent en première ligne
au moment du retour au domicile que la
mise en place d’un cadre de partenariat
étroit entre le patient, ses proches et
l’équipe soignante semble indispensable.
Potentiel levier thérapeutique, meilleure
compréhension du contexte du patient
ou encore lutte contre l’épuisement
des familles… des bénéfi ces certains
pour un projet de sortie et un projet
de vie partagés et cohérents.
L’approche systémique propose un changement de paradigme : le passage d’une lecture du symptôme en termes familiaux plutôt qu’individuels. Pour autant, les questions de l’individu, de sa structure de personnalité, de sa maladie, n’y sont pas niées, encore moins négligées (Selvini, 2010).
Déstabilisés par la maladie mentale de leur
enfant adulte, par sa souffrance, confrontés à
leur impuissance de pouvoir leur venir en aide,
certains parents franchissent le pas et arrivent en
thérapie, un peu perdus… Un accompagnement
du couple dans une dimension systémique peut
venir dénouer des sentiments de culpabilité,
mettre au jour les enjeux relationnels
à l’œuvre dans la famille, et ainsi permettre
un changement de regard et de modalité
d’interaction.