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La politique est-elle un spectacle ? Comment ne
pas envisager une telle perspective quand la
valse des pantins devient une sorte de bal filmé
incluant le risque de désigner l’homme politique
comme un mauvais objet ? Dans un océan de redites,
on assiste trop souvent à un effet d’hypnose collective
où tout est dit et son contraire, dans des débats stériles
tuant toute idée créative. La scénographie ressemble,
à s’y méprendre, à un phénomène biologique, la
destruction d’un corps lent. L’agonie d’une classe,
politique, devient alors aussi écœurante qu’un plat
roboratif, au point de ne plus avoir envie d’y toucher,
dégoûté. Et puis, du délitement et de la confusion émerge
une perle, les mots disent et l’inconscient parle : un
premier ministre aurait peur d’être « ayraultisé » ; tout
à son honneur viril, il renacle face à une érotisation qui
participe pourtant à l’exposition du politique sur la scène
sociale. Il s’oppose, son image doit rejeter celle de son
prédécesseur. Les couples d’opposés ne sont-ils pourtant
pas étroitement liés, à la façon de jumeaux déguisés ?
Sociologues et psychologues sociaux se sont intéressés dès la fin du XIXe siècle aux foules et aux masses – tous les auteurs du dossier ne manquent d’ailleurs pas de citer le rôle
précurseur de Gustave Le Bon –, certains établissant une relation entre celles-ci et la modernité politique. Aujourd’hui plus
encore qu’hier, la presse souligne la portée universelle des grandes manifestations sportives (le Mondial ou les Jeux olympiques) et leur rôle important de facilitation des rapports internationaux ou interétatiques
et d’intégration des valeurs de tolérance et d’humanisme.