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À partir de l’expérience clinique, cet article relate l’accompagnement par le psychologue des patients présentant une tumeur cérébrale primitive, souvent vécue comme une menace pour la dignité du malade. En partenariat avec le neuro‑oncologue et l’assistante sociale, le psychologue a pour objectifs principaux de permettre au patient de vivre avec l’angoisse d’une mort prochaine, de s’autonomiser, et d’accompagner les aidants familiaux.
Le risque de cancer n’est pas une invention du psychisme. Le corps se fait l’inscription des angoisses, et l’inconscient traite ces informations au regard d’une histoire singu-lière. Pour Julie, la découverte d’une mutation oncogénétique a mis au jour un envi-ronnement primaire défaillant et les répercussions qu’il a pu avoir sur l’édifice de sa structuration psychique. Cette rencontre vient témoigner du nouage de l’interpsychique et de l’intercorporel, mais aussi de la nécessité d’avoir un espace pour penser, s’explorer interieurement, afin de grandir et de trouver sa place.
Le cancer a un impact sur l’économie psychique du sujet. Dans ce contexte, il arrive que les mots manquent. Comment la fonction contenante d’une position psychique intervient-elle pour redonner au patient une permanence du sentiment d’exister et des capacités de symbolisation ? Quelle est la place du travail d’équipe ? Réponses à travers l’analyse d’une situation clinique relevant de soins palliatifs.
Les soins psychologiques sont souvent introduits par le biais d’un suivi médical à partir d’une plainte somatique. Cela se vérifie particulièrement dans la clinique spécialisée dans le cancer du sein. Placé en second plan, l’équilibre psychique revêt cependant un caractère primordial pour réinscrire le patient dans sa subjectivité.
Le premier plan Cancer a offert
la possibilité aux malades, mais aussi
à leurs proches, de pouvoir bénéficier
d’un accompagnement psychologique
en ville. L’exemple du système de
consultations mis en place par le pôle
psychologues et santé Paca depuis
huit ans témoigne de la place que
les psychologues en libéral, en réseau
avec les autres professionnels de santé,
peuvent eux aussi prendre dans le soutien
de ces personnes touchées par la maladie
cancéreuse.
Mettre en place un espace de dialogue avec le patient pour qu’il parvienne à raconter
quelque chose de son histoire, de son monde, de sa vie… tel est l’enjeu des « conversations
thérapeutiques » au chevet du malade qui lui permettront de se réapproprier son histoire
et de se reconstruire une nouvelle identité pour entrevoir de nouvelles possibilités
de vie. L’approche narrative avec Élisabeth en est un exemple.
Depuis 2004, le centre de cancérologie
Gustave-Roussy propose des ateliers
de relaxation dans le cadre de
la prise en charge psychocorporelle
de patients atteints de cancer.
Si la démonstration n’est plus à faire
de leur utilité dans la gestion de
certaines difficultés émotionnelles et de
certains effets secondaires associés aux
traitements, l’analyse qualitative de 247
questionnaires remplis par des patients
a permis de mieux cerner leur vécu, leurs
attentes et les limites d’un tel dispositif.
Un coup d’arrêt, la violence du mot.
Au commencement était le verbe et c’est bien de cela qu’il s’agit le
plus souvent lorsque le diagnostic de cancer est énoncé. Cette maladie qui sourd
après parfois des mois d’existence en dehors de toute conscience de son hôte.
L’annonce du cancer vient bouleverser la temporalité psychique du patient.
Dans ce contexte de rupture, le travail du psychologue se révèle essentiel pour aider le sujet à aborder
les questionnements induits par cette effraction du réel. Cette annonce peut
avoir un retentissement immédiat, six mois après ou bien des années plus tard.
C’est donc dans un espace-temps singulier et propre à chaque patient que doit s’inscrire la rencontre.