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À partir d’un cas clinique, l’auteure illustre ici le potentiel thérapeutique du plurilinguisme, et notamment son caractère adaptatif dans le cadre d’un parcours migratoire. Ce parcours, c’est celui de Ling, une jeune patiente chinoise suivie pendant plus de quatre ans, et pour qui le recours à sa langue maternelle, mais aussi à l’anglais et au français à des temps précis de la thérapie, a permis d’engager une nouvelle dynamique dans les échanges et de pouvoir ainsi poser des mots sur son histoire.
Rien de plus banal, au fond, que la parole intérieure, cette voix qui accompagne nos pensées, nos élaborations, nos apprentissages, nos systèmes de connaissance, notre mémoire, nos jugements. Ce phénomène courant, mais sujet à de grands tumultes introspectifs, reste mystérieux à bien des égards et difficile à définir, d’où les multiples acceptions et terminologies utilisées pour tenter de le cerner.
« Faites un écrit » est l’injonction qu’entendent souvent les psychologues lorsqu’ils soulèvent une question clinique. Écrits pleins versus écrits vides, les auteurs s’interrogent sur la fonction de l’écrit au regard de la parole pour la confronter aux contradictions qui peuvent advenir entre contraintes administratives ou légales et exigence éthique à l’égard du patient.
L'enfant a longtemps été réduit au silence, sous couvert de la protection dont il fait l'objet. Le développement de la psychologie de l'enfant a eu pour incidence une évolution du droit, notamment par la Convention Internationale des Droits de l'Enfant qui lui confère un statut. Mais si l'enfant a « le droit » d'exprimer ses besoins, sa parole peut-elle faire loi ? Dans quel cadre peut-il exprimer ses besoins ? Comment éviter l'influence de l'un des parents, comment permettre à l'enfant de sortir de cette position d'enjeu? Comment démêler ce qui est de sa « demande » de ce qui est de « son intérêt » ? Ces questions se posent aux professionnels de l'accompagnement familial et social et demeurent souvent sans réponses.
Compétente pour juger les sujets accusés d’avoir commis un crime, la cour d’assises répond de la justice. Mais quand ses codes et fonctionnements sont perçus sous un angle psychanalytique, le procès prend alors des airs de cérémonial où l’espace et la parole ont un rôle majeur, où les places et gestuelles de chacun sont mises en scène. Une expérience existentielle, accompagnée d’une conceptualisation dans un registre lacanien, nous retranscrit cette théâtralisation.
Quand un psychologue participe auprès d’un dermatologue à la prise en charge de patients souffrant de lésions physiques, c’est bien en s’appuyant sur le lien étroit qui peut exister avec un état de mal-être sous-jacent. Par la relation transférentielle, le psychologue clinicien pourra accompagner le patient vers une libération par la mise en mot de la souffrance portée par son symptôme.
Si une aide psychologique est proposée aux victimes de traumatisme, les étapes à franchir pour aller à l’encontre de l’« Autre » et parvenir à l’élaboration psychique de son vécu restent difficiles : seconde souffrance en se remémorant les faits, image bouleversée en se plaçant sous le regard de l’autre, difficulté de verbalisation lors de la rencontre. Saisir la complexité de la démarche des victimes s’avère indispensable pour réaliser une prise en charge optimale, urgente dans le besoin, mais résolument progressive dans le temps.