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Les enfants accueillis en institut médico-éducatif sont admis selon un critère commun : la déficience. Mais cette notion correspond‑elle à une réelle incapacité intellectuelle ? Nous examinons ici deux cas cliniques qui interrogent les causes psychologiques de certains blocages dans le développement intellectuel.
L’expérience hallucinatoire fut de longue date considérée, dans sa complexité, comme une façon de se relier à l’énigme d’un message envoyé par une transcendance bénéfique ou maléfique. On se rend compte, aujourd’hui, que l’halluciné peut développer un savoir-faire avec ses vécus hallucinatoires et qu’il lui est possible d’en parler avec d’autres dans des groupes, valant pour communauté d’entraide et nommés Réseau des entendeurs de voix. Quels enseignements la clinique peut-elle recevoir de l’invention et du fonctionnement de tels dispositifs ?
La question du langage intérieur chez l’enfant a fait l’objet d’une controverse importante, mais à distance, dans les années trente du siècle dernier, entre Jean Piaget et un auteur alors peu connu en France, Lev Vygotski. Si l’un et l’autre accordent une grande importance à ce langage chez l’enfant, leurs divergences portent notamment sur l’orientation du mouvement du langage ou encore sur les relations entre la pensée et le langage. L’auteure revient ici sur les thèses qui ont marqué leur opposition.
Depuis toujours ou presque, la question du langage intérieur – qui a pris, au fil de son histoire, des dénominations différentes – hante, si l’on peut dire, un éventail de chercheurs, de professionnels, mais aussi d’historiens, de philosophes et de théologiens.
Si, aujourd’hui, les sciences, et notamment la neurolinguistique, consacrent des recherches à ce phénomène, c’est bien l’ensemble des disciplines psychologiques qui sont concernées. Valérie Tartas, professeure de psychologie à l’université de Toulouse, nous a accordé cet entretien afin d’éclairer plus largement la question du langage intérieur à partir de ses travaux en psychologie du développement.
Comment l’humain se construit-il son système de représentation ? Qu’est-ce qui fait qu’il va agir de façon raisonnable ou déraisonnable ? C’est en examinant comment notre cerveau construit la réalité que la science a pu apporter un éclairage nouveau sur le comportement déraisonnable. S’appuyant sur des travaux sur la perception, la personnalité ou la neuropsychologie, Yves St-Arnaud met en avant une modélisation qui permettrait de mieux comprendre la polarisation sociale actuelle : d’un côté, la recherche de vérité, de l’autre, la montée d’une postvérité.
La clinique des patients cérébro-lésés montre que les troubles cognitifs atteignent le sujet dans sa sensation d’identité et d’existence. En se situant dans le champ de la causalité psychique inconsciente, à quel type d’expérience subjective les patients sont-ils confrontés lorsque surgit une atteinte des catégories de la pensée dont la cause est organique ?
La mémoire est à situer également dans son rôle dans la transmission intergénérationnelle. Et se pencher sur cette dimension fondamentale conduit à comprendre la mémoire dans ses distorsions, ses lacunes, ses dérives, ses surgissements imprévisibles, autant que dans ses productions poétiques et ses mystérieuses et fascinantes alchimies.
La perspective neuropsychanalytique tient tout particulièrement compte de l’articulation du soma et de la psyché, des traces mnésiques et de la pensée, dans l’observation des défaillances de la mémoire, de la dégénérescence neurofibrillaire et de l’involution démentielle (marque de la maladie d’Alzheimer). Et s’appuyant sur l’analyse des causalités organiques et psychiques combinées, des effets dévastateurs sur la neurogénèse des états dépressifs, du stress, de l’angoisse, il est possible de proposer des dispositifs de nature à ralentir ces effets et à assurer le meilleur vieillissement possible.
Ce dossier sur la mémoire humaine est loin d’être exhaustif et même assez loin d’inventorier, fût-ce sommairement, ce qui a été écrit de plus significatif sur ce thème dans l’optique des neurosciences, de la psychanalyse ou, plus largement, des sciences humaines ou sociales. Néanmoins, il réunit une diversité de perspectives, suffisante pour donner une idée de l’étendue, de la densité, des connaissances actuelles dans ce domaine. Les différentes orientations esquissées ici concourent à dessiner les contours d’une aire d’exploration, non encore totalement défrichée, traversée de divergences, toutefois relatives puisque n’excluant pas des recoupements intéressants et des zones de complémentarité.