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Qu'est-ce que vieillir en huis clos ? À partir d'un événement représentant une menace réelle ou fantasmatique, un périmètre verrouillé est délimité autour d'une ou de plusieurs personnes âgées vulnérables. La parole, les actes, voire les pensées de celles-ci sont alors placés, plus ou moins durement, sous contrôle. Les relations familiales se dégradent, les aides professionnelles sont entravées. Ces situations, de plus en plus fréquentes, sont favorisées par la vulnérabilité liée à l'allongement de la vie et par la tentation du repli sur soi lors du grand âge. Deux grands dangers guettent alors : une surprotection infantilisante par un ou plusieurs membres de la famille ou des abus de toutes sortes (psychiques, sectaires, financiers, sexuels) avec l'emprise et la violence qui les accompagnent. Y sont confrontés tous les professionnels du maintien à domicile mais aussi ceux qui exercent en libéral, dans les différents réseaux gérontologiques, ou même en institution où le huis clos peut aussi s'immiscer. Du fait divers aux situations cliniques, en passant par les œuvres de création, les auteurs analysent les mécanismes agissant dans les huis clos, donnent des repères pour les identifier, alertent sur les conséquences et ouvrent des pistes pour en sortir.
À la suite d’une étude réalisée à Grenoble en 2000 sur l’état cognitif, l’état dépressif et la qualité de vie des patients dialysés de plus de 70 ans, un groupe de recherche a renouvelé ces travaux en 2010 sur une cohorte répondant aux mêmes critères. Les résultats de cette étude comparative confirment les spécificités de cette population et l’importance, pour un effet bénéfique des traitements et le vécu de la maladie, d’une prise en compte globale de la personne.
Dans la population âgée, le suicide est une des trois principales causes de décès avec le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Pourquoi, comment, dans quelles circonstances se donne-t-on la mort à un âge avancé ? Même si une certaine idéologie le présente comme un acte de courage presque nécessaire, le suicide demeure par essence un acte de désespoir face à la douleur physique et psychique. Le projet de mourir peut aussi survenir dans un mouvement de révolte, de clivage affectif et émotionnel, associé à un désir de toute-puissance sur la vie et la mort, mais également sur autrui. Les conséquences sur les générations suivantes et l'entourage sont redoutables. Par ailleurs, la prévention du suicide de la personne âgée est plus complexe et plus difficile que celle de l'adolescent tandis que le risque létal est plus élevé. L'auteur offre ici une synthèse concernant les données épidémiologiques, les différents types de conduites suicidaires, les facteurs de risques, les signes précurseurs, les leviers de la prévention, les aides proposées aux sujets vieillissants pour faire face à l'angoisse et la dépression. Elle met en évidence la nécessité, pour les soignants, l'entourage et la personne âgée, de dépasser les dénis, tabous et secrets pour oser parler de la mort à venir
La neurologie et la neuropsychanalyse sont sources de spéculations sur les
comportements déroutants de la personne âgée et sur l’expression d’une sexualité psychopathologique. On peut
dès lors se demander si le surgissement de pulsions incontrôlables ne serait pas la conséquence d’une érosion des
mécanismes de défense.
En 2012 paraissait la deuxième édition du livre de Pierre Charazac, Psychothérapie du patient âgé et de sa famille 1. En vingt-cinq ans, la question de la place du tiers, celle du psychologue, du médecin auprès de la personne en fin de vie et de ses proches, a évolué et l’auteur la situe au cœur de son ouvrage. Dans cet entretien, il précise ce qui constitue la spécificité de cette relation quand la dépendance se signale dans tous les aspects du soin, et se demande si l’institution en permet une approche juste et réellement suffisante.
Soutenir la pulsion de vie par un investissement narcissique du sujet, lui permettant ainsi une certaine contenance psychique et mnésique, tel est l’objectif des ateliers-mémoire mis en place auprès des résidents d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Présentation d’un dispositif dont la singularité peut inspirer.
Dans un contexte où les attentes institutionnelles se diversifient, il est important de penser de nouveaux dispositifs thérapeutiques, mais tout autant de penser le sens de ces interventions et l’impact qu’elles peuvent avoir sur les patients… Et c’est bien de cela qu’il s’agit ici à travers la présentation d’un dispositif original de groupe de parole d’orientation psychanalytique proposé à des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
Si le travail de deuil est toujours un cheminement douloureux à accomplir, comment peut-il s’opérer quand les ressources psychiques sont altérées par le grand âge ? Quelles répercussions cognitives peuvent en découler, et notamment quand c’est un membre de la filiation qui disparaît ? Quelles attentes sous-tendent l’alliance thérapeutique ? L’histoire de Madame F nous ouvre quelques pistes pour penser cet accompagnement et la place que peut y occuper le psychologue.
Qu’advient-il quand ce sont les équipes soignantes qui sont mises à mal par l’institution ? quand les somatisations et les impasses cliniques et relationnelles sont telles que l’on en vient à s’interroger sur les processus de déliaison et sur la place de la négativité dans le soin ? L’analyse des mouvements psychiques qui ont été à l’œuvre dans une unité de soin en gérontopsychiatrie au cours de trois années de transformations des pratiques soignantes et des visées institutionnelles éclaire en quoi cette réflexion s’impose.