En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
Jacqueline Barus-Michel nous a quittés le 17 avril 2015 pour rejoindre la galaxie des psychologues,
psychosociologues, psychanalystes… qui ont compté dans le monde universitaire et dans l’espace
spécifique des sciences humaines dès la seconde moitié du XXe siècle.
Clarifier et préciser la perspective clinique dans les sciences humaines, ainsi que la relation très spécifique du chercheur avec son objet d’étude, tel est l’enjeu de ce débat.
Ce qui conduit à explorer, dans ce contexte, les notions d’objectivité et de neutralité comme exigence scientifique. Florence Giust-Desprairies répond également au problème de l’interdisciplinarité tel qu’il est posé à partir d’un essai de théorisation « d’une clinique de l’expérience de sujets en situation sociale ».
Nous passons notre vie, écrit Jacqueline Barus-Michel dans son dernier ouvrage L’Énergie du paradoxe,
à « trafiquer » avec nos paradoxes fondamentaux, ces paradoxes « fournissant l’étincelle pour penser
autrement », transgresser les normes… et qui peuvent s’apparenter à « des jeux que la pensée s’offre
à elle-même » ; jeux inépuisables avec les contradictions et les affrontements avec le réel. La richesse
de cet essai et des hypothèses formulées, soulignées dans la rubrique Lire de notre numéro de mars,
est au fondement de ce débat.