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Les dispositifs qui règlent les grands rassemblements sportifs contemporains
conduisent à quelques observations : la peur de voir se rejouer la scène primitive
où le sport croise la violence des foules sous le regard des médias ; la nouvelle ère
de l’homme des stades, acteur-observateur d’un « spectacle total » ; ou encore l’épuration des quartiers populaires
aux alentours des stades… Faut-il dès lors considérer le Mondial de football comme une figure du capitalisme néolibéral arrachant le sport à ses racines identitaires ?
Que dit la psychanalyse au sujet des foules ?
Que « l’individu en foule se trouve placé dans des conditions lui permettant de relâcher
la répression de ses tendances inconscientes » (Freud, 1921). Que les foules sont des
formations collectives oniriques régies par des processus primaires, créant une énergie
qui se déploie parfois dans l’action violente.
Quelques pistes pour mieux comprendre les phénomènes de rassemblement et leurs
éventuels débordements qui viennent parfois mettre à mal l’illusion groupale ainsi créée.
Sociologues et psychologues sociaux se sont intéressés dès la fin du XIXe siècle aux foules et aux masses – tous les auteurs du dossier ne manquent d’ailleurs pas de citer le rôle
précurseur de Gustave Le Bon –, certains établissant une relation entre celles-ci et la modernité politique. Aujourd’hui plus
encore qu’hier, la presse souligne la portée universelle des grandes manifestations sportives (le Mondial ou les Jeux olympiques) et leur rôle important de facilitation des rapports internationaux ou interétatiques
et d’intégration des valeurs de tolérance et d’humanisme.