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Lorsque le handicap moteur ou cognitif survient brutalement, la personne touchée vit une expérience contradictoire : elle voit ses capacités se réduire, mais a du mal à s’identifier au monde des personnes en situation de handicap. Les différentes dimensions du travail des psychologues avec les patients dans cette période d’entre-deux, souvent douloureuse à vivre, sont explorées ici, à partir de deux cas cliniques.
Si le sens est devenu un champ d’étude de plus en plus important dans les sciences psychologiques, il y a encore beaucoup de défis à dépasser pour en saisir toute la complexité. C’est ici un éclairage sur les principaux enjeux scientifiques qui animent actuellement la communauté scientifique autour d’une modélisation dynamique, multidimensionnelle et multiniveau du sens, qui nous est proposé.
Si la spiritualité et la religion relèvent du domaine du privé et de l’intime, qu’en est-il pour la personne âgée dépendante vivant en institution ? Comment ce besoin est-il pris en considération par les soignants ? Face aux dysfonctionnements qui peuvent conduire à une sorte de négation du sujet en institution, l’auteure rappelle l’importance de la notion de libre choix et insiste sur le rôle du psychologue auprès de chacun des protagonistes pour créer des espaces de parole et penser la singularité du sujet âgé.
Lorsque l’on parle d’émotions, chaque chercheur ou auteur en propose une liste et une manière de les classer, mais aucun ne propose une indication précise sur le nombre d’émotions réellement à notre portée. L’être humain en connaitrait-il quelques dizaines, quelques centaines ou plus encore ? Est-il possible, à défaut d’en obtenir un nombre précis, d’en avoir une estimation ou un ordre de grandeur ? Fabien Lafay nous fait la démonstration que leur nombre est bien plus considérable qu’on ne peut l’imaginer.
La notion de diagnostic est actuellement impactée par l’opposition des concepts de subjectivité / objectivité et de déduction / induction. Et avec l’apparition des classifications, l’instrumentation des méthodes diagnostiques a été rapidement développée et présentée comme référent universel d’une demande globale de fiabilité. Mais ces technologies numériques ne sont-elles pas en train d’opérer un renversement épistémologique entre Sujet et Objet ?
Rien de plus banal, au fond, que la parole intérieure, cette voix qui accompagne nos pensées, nos élaborations, nos apprentissages, nos systèmes de connaissance, notre mémoire, nos jugements. Ce phénomène courant, mais sujet à de grands tumultes introspectifs, reste mystérieux à bien des égards et difficile à définir, d’où les multiples acceptions et terminologies utilisées pour tenter de le cerner.
Comment la notion d’intériorité s’est-elle construite à travers les siècles ? Quelles ont été les étapes, dans l’histoire de la pensée, qui ont vu le surgissement du moi dans sa singularité ? De saint Augustin, à qui l’on peut attribuer les prémices de l’exploration de l’identité intime et subjective de l’être, à Charles de Bovelles, chez qui l’on voit apparaître la notion moderne de sujet, c’est à une réflexion sur la naissance de l’intériorité comme conscience de soi, et notamment à partir de la question de la sincérité, à laquelle nous invite cet article.
À la lumière d’une situation clinique issue d’une pratique institutionnelle en protection de l’enfance est explorée la façon dont l’organisation de la fratrie viendrait induire ou renforcer un dysfonctionnement familial ayant pu conduire à un placement de deux frères, Victorien et Ovide. L’intérêt portera ici sur une clinique des positions subjectives au sein de la fratrie afin de voir comment celles-ci se révèlent être à la fois un témoignage de la problématique familiale tout en étant le moteur.
Écouter les médecins pour leur apprendre à écouter les patients… telle a été l’une des préoccupations de Michael Balint qui, dès les années 1930, invectivait les médecins qui s’étaient laissé séduire par « l’esprit de laboratoire » à reprendre pied. C’est cette philosophie qui continue d’exister aujourd’hui au sein des groupes Balint : soutenir la subjectivité des professionnels, essayer de prendre en compte la complexité de la relation avec leur patient, les affects qu’ils ne parviennent pas à contrôler plutôt que de les évacuer…
Beaucoup de nos lecteurs connaissent Claude Tapia, membre du comité de rédaction du Journal. Il nous convie dans cet écrit au cœur des observations et réflexions qu’il a nourries lors de son hospitalisation au printemps 2013. Très peu familier du milieu hospitalier, il témoigne ici de son ressenti et des préoccupations qui l’ont envahi en tant que patient, mais aussi des transformations psychiques que les soins médicaux et sa rencontre avec la « coque hospitalière et son contenu humain » ont entraînées.