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Les dernières décennies ont amené dans les consultations des enfants et des adolescents présentant des troubles des conduites socialement problématiques, comme l’agitation, l’agressivité ou, au contraire, la passivité, le manque de désir, etc. Ces déterminants et leur organisation ne sont pas ceux du symptôme freudien, relevant des avatars du conflit œdipien et dénouable par l’interprétation. Ces enfants sont-ils des « enfants rois » ou de « petits monstres » ? Siglés tnd, hpi, tdah ou tsa, de quoi sont-ils le symptôme ?
Si la violence est présentée habituellement comme un concept négatif, une énergie à réprimer, René Monami, en s’appuyant sur Jean Bergeret et de nombreux auteurs qui s’y sont intéressés, revient ici sur sa dimension fondamentale et présente les conditions plurifactorielles de sa vectorisation. Il démontre ainsi que la manifestation de cette source d’énergie peut s’orienter aussi bien vers le pire que le meilleur.
S’il est souvent proposé aux auteurs d’actes criminels de mettre en récit les violences commises, le clinicien, tel un passeur, favorise la mise en mots et la parole afin que le sujet détenu puisse se réapproprier autrement son histoire, se réinventer. Tout comme l’art qui trouve son origine dans la sublimation, cette transformation des émotions en mots peut être conçue comme un acte créatif. En prenant appui sur différentes situations, l’auteure nous propose ici des pistes de réflexion pour considérer ce parallèle entre violence, acte créatif et place des mots.
La nécessité de montrer le caractère insuffisant de la définition courante de la sublimation a incité l’auteur à proposer une autre approche du processus sublimatoire qui occupe dans la métapsychologie une place particulière qu’il convient ni de méconnaître ni de surestimer.