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Comment aborder le monde qui nous entoure, penser la complexité des relations humaines, lorsque les mots font défaut ? En partant de sa clinique auprès des enfants sourds scolarisés dans un établissement spécialisé, l’auteure interroge les fonctions du langage : outil de communication, mais aussi support de la pensée et élément indispensable à la mise en sens, à l’élaboration psychique. Observant que le retard de langage oral ou signé peut impacter ces dimensions, elle souligne l’importance d’un accès précoce à la langue des signes pour pallier cette absence de mots.
Les progrès accomplis en matière de technologie de l'implantation cochléaire procurent à l'enfant et à l'adulte, dans certains cas, une audition artificielle de remplacement lorsque l'audition naturelle fait défaut. Nulle magie pour autant. Une fois implantée chirurgicalement, la prothèse devra subir de nombreux réglages qui demanderont beaucoup de patience et de délicatesse. Un long temps sera nécessaire pour que le travail rééducatif permette à l'enfant sourd, qui ne parle pas, d'entendre, c'est-à-dire de saisir par la pensée ce qu'il aura ouï, et d'articuler quelques mots. D'autres, ayant entendu et parlé avant de perdre l'audition, auront un trajet généralement plus rapide.
Dans cet ouvrage, l'auteur décrit et analyse en clinicien la façon dont les enfants accompagnés ont réagi dans leur chair, leur esprit et leur cœur face à l'appareillage venu bouleverser leur vie. Le travail psychothérapeutique, présenté avec un grand respect des personnes, ne masque ni les difficultés, ni les avancées. Il ne prétend pas répondre à toutes les questions. L'objectif est d'aider les familles, les sujets sourds porteurs d'implant et les professionnels à trouver du sens face à certaines situations incompréhensibles liées à l'effraction de cette nouvelle technologie aujourd'hui largement banalisée et aux impasses relationnelles qu'elle peut révéler. Sans préjugé ni dogmatisme, il montre comment il est possible d'œuvrer à l'humanisation du petit d'homme au-delà du secours de la technologie.
La surdité d’un enfant, mal intégrée et mal vécue, peut engendrer des comportements inadaptés, des actes de violence, chez le sujet qui en est affecté, et chez l’« autre », le proche dont elle affecte la relation. Abordant cette problématique au regard de la société libanaise, cet article interroge les réactions des parents et enfants qui se défendent face à cette source d’angoisse que représente la déficience auditive. Comment ne pas tomber dans le déni de la surdité, l’accepter, s’adapter et ainsi favoriser l’épanouissement psychique et relationnel de l’enfant sourd ?
« Les êtres humains ressentent comme bizarre, et par là même virtuellement menaçant pour eux,
tous ceux qui ont une différence » (Chiland C., 1995).