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Comment se construit et se nourrit l’image du corps ? Quel impact a-t-elle sur la structuration de la personnalité et sur sa relation à l’autre ? Prendre en compte la dimension corporelle dans la relation à l’autre et être au fait des différentes recherches, réflexions et théorisations qui s’y rapportent permettront au psychologue de mieux appréhender cette donnée que le sujet amène aussi dans l’entretien clinique. Le cas de Martin, un jeune garçon de onze ans, en témoigne.
À observer la manière dont les représentations collectives structurent le vécu et les affects des personnes, ne pourrait-on pas considérer que certains symptômes liés à l’imaginaire des corps, comme l’anorexie, l’obsession de la propreté ou encore le culte de la performance, se font l’expression d’une crise du « corps » social ? Travailler sur ces représentations sociales permettrait ainsi d’envisager une autre manière de construire son rapport au corps et de le rendre de nouveau habitable. Approche philosophique.
Petits kilos superflus, surpoids… obésité… Les solutions pour les pallier,
et notamment les régimes, peuvent parfois avoir des conséquences
catastrophiques. Entendre la personne obèse et son histoire est
un préalable pour pouvoir travailler les raisons de cette mise en expression
de son insécurité intérieure.
La France compte des millions de personnes en situation d’obésité. Et les enfants tout autant que les adultes sont concernés. L’Oms parle d’« épidémie mondiale ». Pourtant, rien ou presque ne figure dans le cursus de formation des psychologues. Ce paradoxe illustrerait-il le contre-transfert négatif à l’égard de cette population qui règne dans tous les secteurs de la société, y compris dans nos rangs ? Dans le cadre de ce dossier, nous proposons une approche peu attendue en ce domaine pour mieux comprendre la personne en obésité.
Abandonnant le concept de Revue, les rédacteurs d’Actualités psychosomatiques ont préféré évoluer vers celui de Collection : « Perspectives psychosomatiques », avec les avantages de sujets traités plus librement, accessibles à un public élargi et d’un intérêt plus durable.
Le développement de la psychosomatique au cours des dernières années rendait nécessaire la création d’une nouvelle collection dédiée à cette branche, étant donné qu’il n’existe actuellement qu’une seule autre publication la concernant, la Revue Française de Psychosomatique, à laquelle plusieurs des auteurs collaborent également.
Ce premier volume est consacré à la mise en question par des psychosomaticiens de deux concepts postfreudiens : la capacité de rêverie et les processus de transformation. Ces notions, tirées de l’œuvre de W.R. Bion (capacité de rêverie maternelle et les transformations), désormais largement répandue dans les pays francophones, seront mises en confrontation par des psychanalystes de l’École française et des psychanalystes italiens ainsi que des psychosomaticiens.
Face à la guerre mondiale désastreuse pour les peuples européens, pessimiste sur l’avenir de la civilisation, inquiet pour l’avenir de la psychanalyse, Freud s’appuie sur des observations menées sur les névroses de guerre pour relancer et réorienter ses élaborations théoriques, refonder l’appréhension de l’inconscient et construire ce que l’on a appelé la « deuxième topique ». On comprend bien ici la manière dont s’effectue, au sein de la conceptualisation psychanalytique, l’ouverture de nouvelles voies.
À Montpellier, l’Unité de psychosomatique et psychopathologie de la douleur est un lieu de soin original où se pratique une approche intégrative dynamique. Quel sens donner à l’expression du symptôme ? Comment soulager la personne ? Quelles sont les techniques utilisables ? À partir d’un arrière-plan théorique psychanalytique, les psychothérapies à médiation se modulent en fonction de leurs indications et de leurs spécificités relatives aux différents médiateurs.
Évoquant ses différentes prises de position, et notamment sa thèse sur les effets psychologiques et sociaux néfastes de l’économie néolibérale, Roland Gori souligne la contribution notable de la psychanalyse à l’humanisation de la société contemporaine. Sa posture pourrait être identifiée par l’aphorisme qu’il emprunte à Romain Rolland, « le pessimisme de l’intelligence allié à l’optimisme de la volonté ».
Quand un psychologue participe auprès d’un dermatologue à la prise en charge de patients souffrant de lésions physiques, c’est bien en s’appuyant sur le lien étroit qui peut exister avec un état de mal-être sous-jacent. Par la relation transférentielle, le psychologue clinicien pourra accompagner le patient vers une libération par la mise en mot de la souffrance portée par son symptôme.