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Avec l’avènement de la médecine moderne, la psyché semble devenue un organe comme un autre et la dimension relationnelle patient-médecin est parfois quelque peu délaissée. Pour autant, on observe dans certains services de médecine une ouverture possible pour l’orientation analytique bien plus qu’en psychiatrie, les somaticiens faisant eux-mêmes le constat que l’espace subjectif ne cesse de faire retour dans leur pratique quotidienne. Une question d’idéologie ? de formation ? Discussion.
Comme par magie ! Le biopolitique actuel a transformé les génocides des années trente dont il est l'héritier en une quête tout aussi "hyperboloïde" d'immortalité. Aux réfractaires à cette hypervie, proposée en attendant d'être imposée, quelle place notre société (si c'en est encore une) leur accordera-t-elle ? La question se pose et dans l'urgence face aux effets fantomaux de ce programme de "maîtrise et possession de la nature" ainsi déployé sans frein par l'Hespérie (cet autre nom de l'Occident).
D'ores et déjà, métamorphosés en peau de chagrin, les peuples s'y muent en ectoplasmes dociles et soumis, traversés par les éclairs d'une violence tronquée dont la démesure ne dévoile que l'impuissance. Chaque société est responsable du rapport qu'elle ménage au réel : à l'entame d'une telle réponse ces quelques pages participent.
Depuis plusieurs décennies, tout s’accélère… tout va très vite… Trop vite ?
La clinique quotidienne témoigne d’une augmentation très sensible des troubles
dits « narcissiques », au détriment d’une symptomatologie névrotique plus classique.
Une sorte de tendance générale pousse l’individu à se détourner du monde extérieur pour entrer
dans la toute-puissance et l’illusion narcissique.
L’histoire des illusions est plus
que longue. Dès le Ve siècle
avant J.-C., un certain Platon,
dans le « Mythe de la caverne »
(La République, VII), proposait l’allégorie
de l’ombre et de la lumière pour passer
de l’illusion à la réalité, et vice versa. On
oublie trop souvent de noter plusieurs
étapes du scénario : ce passage est difficile,
il est imposé par le conteur, il est
d’abord refusé, il fait souffrir et demande
un apprentissage pour accoutumance
avant l’adoption et la contemplation de
la source de lumière telle qu’elle est.