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Le concept de dissociation traumatique a représenté une évolution majeure dans la compréhension des mécanismes à l’œuvre dans l’apparition d’un trauma. Aujourd’hui, la méthode de l’Intégration du cycle de vie (ICV) propose la prise en charge de cette dissociation en favorisant l’intégration de l’histoire traumatique et le développement d’une meilleure capacité de régulation émotionnelle.
Du 3 au 11 août dernier, l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT) a rassemblé, pour la première fois en France, des jeunes victimes du terrorisme, âgées de quatorze à vingt ans.
Huit récits cliniques où Pierre Kammerer relate la cure psychanalytique d'adultes qui ont subi, dans l'enfance, la haine de ceux qui étaient censés les aimer, leur père ou leur mère. Ce qui caractérise ces patients, c'est l'aveuglement dans lequel ils se sont enfermés pour ne pas démasquer la perversion d'un parent dont ils ne désespéraient pas d'être aimés. Aveuglement qui les conduit à rester dans la répétition des mêmes traumatismes, à ne pas se protéger du mal qu'on pourrait leur faire. Pierre Kammerer parle ici d'une « clinique du témoin » où l'analyste réintroduit la Loi Symbolique (interdit du meurtre, de l'inceste...), prenant ainsi la place de l'autre parent, celui qui, au moment du trauma, s'était absenté alors qu'il aurait dû l'empêcher. Cette restitution du témoin dans le patient lui-même permet à celui-ci d'instruire le procès de son « meurtier » et d'éprouver la colère ou la haine séparatrices qui lui donneront la capacité de se protéger. Pour cela, il aura fallu aussi que l'analyste « souffre » de ce qui a fait souffrir l'analysant, le lui traduise et porte avec lui, dans le transfert, la dénonciation de la perversion. C'est ce que nous enseignent ces huit récits cliniques. Pour conclure, Pierre Kammerer répond à Michel Onfray qui, dans son Crépuscule d'une idole : L'affabulation freudienne, accusait Freud d'être cupide, menteur et partisan des régimes autoritaires, et la psychanalyste d'être « une hallucination collective appuyée sur des légendes ». Face au philosophe, dont les violentes attaques sont les alliées des pulsions de mort à l'œuvre dans le monde, le psychanalyste se range résolument du côté du « travail de la culture » (Freud) pour qu'il se déploie sous le signe d'Eros.