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Au début des années 1980, le mot « bipolaire » était rare. On parlait plutôt de maniaco-dépression,
un terme qui avait une histoire riche en psychiatrie. C’est dans les années 1990, au moment où sont arrivés
à expiration les brevets sur les antidépresseurs qui se vendaient le mieux, que la bipolarité s’est propagée,
pour devenir la priorité des stratégies marketing de l’industrie pharmaceutique. Le diagnostic de la bipolarité
s’est alors considérablement élargi, et celui de la maniaco-dépression s’est trouvé d’autant plus embrouillé.
Aujourd’hui, parce qu’on ne s’intéresse pas assez aux symptômes spécifiques – pourquoi, par exemple,
un puissant besoin de communication ou une tendance à dépenser beaucoup d’argent
apparaissent-ils en phase maniaque ? –, les « bipolaires » sont ainsi très souvent soumis, exclusivement,
à un lourd régime de médicaments. Dans ce livre incisif, le psychanalyste anglais Darian Leader sonne l'alarme. Si l'on renonce à faire l'effort d'un diagnostic rigoureux, en pensant contrôler une maladie, on continuera à passer à côté d'une souffrance extrême. Il est temps de comprendre le monde des bipolaires.